Plan climat : « Il n’y a en réalité pas grand-chose », selon Clémentine Autain
Clémentine Autain, députée de la Seine-Saint-Denis, était ce matin l’invitée de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Au lendemain de l’annonce du plan climat par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, elle redoute que les actes ne suivent pas les paroles.

Plan climat : « Il n’y a en réalité pas grand-chose », selon Clémentine Autain

Clémentine Autain, députée de la Seine-Saint-Denis, était ce matin l’invitée de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Au lendemain de l’annonce du plan climat par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, elle redoute que les actes ne suivent pas les paroles.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Nicolas Hulot présentait hier son plan climat, qui doit être déployé sur la durée du quinquennat. Le ministre de la Transition écologique et solidaire entend notamment viser « la neutralité carbone à l’horizon 2050 » et prévoit « la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040 ». Des « chantiers tout à fait sympathiques » selon Clémentine Autain, qui se dit « profondément inquiète » car « si on regarde ce qu’il y a vraiment sur la table, il n’y a en réalité pas grand-chose ».

« Nicolas Hulot n’a pas compris l’attaque nécessaire face à la logique du profit, à la place de la finance et des lobbies », poursuit la députée de La France insoumise. Elle regrette notamment que le ministre ait « totalement abandonné le chantier du nucléaire » : « Il ne s’intéresse pas à la fermeture des centrales ! Certaines devraient être fermées en urgence ! » Nicolas Hulot a en effet simplement dit « espérer » atteindre l’objectif d’une réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025.

« Je ne vois pas comment on arrive à la transition énergétique »

Le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé vouloir que la part d’énergie renouvelable atteigne 32% de la production totale d’énergie d’ici 2030, sachant que la France est déjà en retard sur son objectif de 20% d’ici 2020.  « S’il n’y a pas un investissement public massif pour les énergies renouvelables, alors je ne vois pas comment on arrive à la transition énergétique », déplore Clémentine Autain. Et d’ajouter : « La sortie de nos modèles de vie suppose de l’anticiper. Je ne pense qu’il n’y a pas aujourd’hui dans le plan les moyens qui permettront d’assurer l’ambition de ce plan. »

Clémentine Autain : Nicolas Hulot a « totalement abandonné le chantier du nucléaire »
00:45

Partager cet article

Dans la même thématique

Plan climat : « Il n’y a en réalité pas grand-chose », selon Clémentine Autain
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le

Plan climat : « Il n’y a en réalité pas grand-chose », selon Clémentine Autain
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « La réalité du travail fait que l’on ne peut pas tous travailler forcément jusqu’au même âge », souligne Laurent Berger

Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.

Le

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs de gauche déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes, les écologistes et les communistes du Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le