Plan d’urgence pour l’hôpital : « Ce sont des miettes », juge Laurence Cohen
La sénatrice communiste du Val-de-Marne considère que le plan d’urgence pour l’hôpital est insuffisant, voire « hypocrite ». Les réponses concernant les fermetures de lits et la revalorisation des salaires ne sont pas à la hauteur, selon l’élue.

Plan d’urgence pour l’hôpital : « Ce sont des miettes », juge Laurence Cohen

La sénatrice communiste du Val-de-Marne considère que le plan d’urgence pour l’hôpital est insuffisant, voire « hypocrite ». Les réponses concernant les fermetures de lits et la revalorisation des salaires ne sont pas à la hauteur, selon l’élue.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Ce n’est pas une prime dont ont besoin ces personnels, ils ont besoin d’augmentation de salaires. Une prime ça ne compte pas pour les retraites, pour la pénibilité du travail », proteste Laurence Cohen après la présentation du plan d’urgence pour l’hôpital. Ce mercredi, Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn ont annoncé des primes pour « les métiers en tension » du secteur hospitalier mais pas de revalorisation des rémunérations. Un tiers de la dette de l’hôpital public sera en revanche pris en charge par l’État et une rallonge budgétaire a été accordée, 1,5 milliard d’euros sur 3 ans (lire notre article). Des annonces qui ne répondent que partiellement aux revendications du personnel hospitalier.  

« Ce sont des miettes qui sont accordées »

« C’est un langage que je considère hypocrite, s’agace la sénatrice communiste Laurence Cohen. Il y a eu 8 mois de grève des personnels parce que l’hôpital est souffrance, les personnels sont en souffrance, les patients sont en souffrance et ce sont des miettes qui sont accordées. » L’élue rappelle en outre qu’en une vingtaine quelque 100 000 lits ont été fermés. « Là, il y a le début de la bronchiolite et le Dr Salomon de Necker dit qu’il n’y a pas de lit pour les enfants ! »  

Pour Laurence Cohen, la ministre de la Santé ne veut pas entendre le personnel hospitalier. « On en est quand même au quatrième plan en 14 mois », note la sénatrice qui dénonce « une faute très grave » dans la gestion de la crise de l’hôpital public.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le

Plan d’urgence pour l’hôpital : « Ce sont des miettes », juge Laurence Cohen
4min

Politique

Budget 2026 : le Sénat vote les crédits en hausse pour lutter contre l’immigration illégale

Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.

Le