Plan de déconfinement : le grand défi des élus locaux

Plan de déconfinement : le grand défi des élus locaux

La presse régionale analyse le plan de déconfinement présenté par le Premier ministre Edouard Philippe. Un déconfinement « à petits pas », « par département », qui représente un véritable défi pour les élus locaux. 
Alexandre Poussart

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Toute la presse régionale titre aujourd’hui sur le plan de déconfinement présenté hier par le Premier ministre Édouard Philippe. « Un déconfinement à petits pas » en Une de l’Indépendant catalan. Un déconfinement qui sera différent en fonction des départements, c’est à la Une de Presse Océan.

Des tests et des masques 

Que retenir de ce plan ? Déjà qu’il repose sur 2 piliers : des masques pour tous, il y en aura assez a assuré Édouard Philippe, et une stratégie de tests massifs, toutes les personnes symptomatiques seront testées. Dès qu’une personne est positive, elle sera isolée. Et des brigades seront chargées d’identifier et d’informer toutes les citoyens avec qui elle est entrée en contact. 

Les restaurants fermés au moins jusqu’à fin mai

La bonne nouvelle, c’est que dès le 11 mai nous pourrons à nouveau circuler, sans attestation, mais dans un rayon de 100 km autour de notre domicile. 

Pas question d’aller manger dans les restaurants, qui resteront fermés, au moins jusqu’à fin mai. À ce moment, le gouvernement annoncera sa décision sur leur éventuelle réouverture. Une date trop lointaine pour la présidente de la région des Pays de la Loire, Christelle Morançais, qui estime que le mois de mai est essentiel pour le secteur du tourisme, et que les professionnels ont besoin de clarté pour se projeter.

Pour le journal Paris Normandie, ce déconfinement présenté par Édouard Philippe est un « Oui, mais ». Ce plan prévoit de rendre obligatoire le port du masque dans certains cas, notamment dans les transports en commun. 

« L’école va devenir une garderie géante » Isabelle Rioual (SNUIpp FSU)

Les écoles vont rouvrir le 11 mai, sur la base du volontariat, et de manière progressive : d’abord les écoles maternelles et élémentaires, avec 15 élèves par classe. Et puis le 18 mai, les collégiens de 6e et 5e pourront rentrer, mais dans les départements les moins contagieux. Les lycéens devront attendre au moins jusqu’à début juin. Pour Isabelle Rioual, enseignante et membre de la SNUIpp FSU, « on a l’impression que l’essentiel est d’accueillir les élèves pour que les gens aillent au travail. L’école va devenir une garderie géante. » 

Les défis des entreprises

La Charente Libre titre sur la liberté surveillée des Français à partir du 11 mai, et le journal charentais s’intéresse à la reprise de l’activité économique. 

Les commerces vont pouvoir rouvrir. Les entreprises sont invitées à recourir au télétravail dès que possible et à proposer des horaires décalés. Les employeurs devront aussi équiper leurs salariés en masques lorsque que c’est nécessaire. 

« Mon département sera-t-il vert ? »

Le déconfinement sera différent selon les départements, avec des départements verts où l’épidémie est faible, et des départements rouges où le virus circule activement. Et les journaux régionaux se demandent si leurs départements seront verts. C’est le cas de Centre Presse pour l’Aveyron. 

Objectif vert pour l’Alsace à la Une des Dernières Nouvelles d’Alsace.

Les DNA publient d’ailleurs une carte qui pourrait ressembler à la future carte de circulation du virus, elle montre les patients en réanimation au 27 avril. Parmi les zones les plus touchées, il y a l’Île-de-France, l’Alsace, et les Hauts-de-France.

Élus locaux : « un travail dans la dentelle »

L’application de ce plan de déconfinement représente un véritable défi pour les élus locaux. C’est ce qu’on peut lire dans le journal La Voix du Nord aujourd’hui. 

Pour le président des maires du Pas-de-Calais, André Flajolet, « le Premier ministre a dessiné les grandes lignes, mais tout est à construire. » Comment organiser les repas des élèves, qui va distribuer les masques, comment gérer la distanciation physique dans les lieux publics ? « C’est un travail dans la dentelle à mener par les élus », selon Anne-Lise Dufour, vice-présidente des maires du Nord.

L’exécutif corse refuse de rouvrir les écoles en mai 

Allons maintenant en Corse, un territoire durement touché par l’épidémie. Comment les élus corses ont accueilli ce plan de déconfinement du gouvernement ?

Et bien dans Corse-Matin, ces élus sont très réservés. Le président de l’exécutif Corse Gilles Simeoni demande à l’Assemblée de Corse de refuser l’ouverture des écoles en mai et de la reporter au mois de septembre. Le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli s’oppose lui à l’ouverture des crèches.

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