« L’Union européenne n’a pas rien fait et a été utile dans la crise. Mais est-ce que, véritablement, elle a été à la hauteur de cette crise ? Je ne le crois pas ». C’est le constat fait par Édouard Philippe cet après-midi, lors des questions d’actualités au gouvernement du Sénat. Interrogé, par le président du groupe centriste, Hervé Marseille, sur l’utilisation du plan de relance franco-allemand, le Premier ministre a d’abord rappelé que « lorsque la crise européenne est là, bien souvent, c’est dans la capacité de la France et de l’Allemagne à s’entendre et à entraîner qu’on trouve la solution ».
Encore inenvisageable il y a quelques semaines, Angela Merkel et Emmanuel Macron sont parvenus à s’accorder sur un plan de relance qui prévoit l’endettement de la Commission européenne à hauteur de 500 milliards d’euros, pour venir en aide aux régions les plus touchées par la pandémie.
Un plan « très ambitieux » qui repose sur « quatre piliers » a détaillé Édouard Philippe : « l’Europe de la santé », « la solidarité entre États européens », « l’accélération de la transition numérique et écologique » et enfin « le renforcement de la souveraineté européenne ». « Cette crise sanitaire a montré que si on voulait maîtriser notre destin, il fallait que dans l’espace européen, un certain nombre de productions soient localisées, qu’un certain nombre de marchés sensibles soient maîtrisés ».
Édouard Philippe s’est enfin réjoui d’avoir vu « l’Allemagne bouger » sur le sujet d’une dette commune aux États européens. « C’est une excellente nouvelle pour les Européens ». Reste désormais à convaincre les 25 États européens suivants. « J’ai observé que la banque centrale européenne s’était félicitée de cette annonce. C’est un excellent début » a-t-il jugé.