Interrogé par le sénateur LREM Richard Yung aux questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l’Économie a eu l’occasion de réagir à chaud à l’annonce de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen quelques minutes plus tôt. Le plan de relance de 500 milliards proposé par le couple franco-allemand en début de semaine, « a été intégralement repris par la Commission européenne » s’est félicité Bruno Le Maire avant de détailler : « 500 milliards d’euros sur la base, pour la première fois de l’histoire européenne, d’une levée de dette commune qui nous garantit un taux d’intérêt le plus raisonnable possible. Et à cette proposition franco-allemande, la présidente de la Commission européenne ajoute 250 milliards d’euros de prêts, soit 750 milliards d’euros au total ».
« Avec cette proposition de plan de relance, la Commission européenne frappe fort et frappe juste. Elle se montre à la hauteur des responsabilités historiques qui étaient les siennes » a-t-il estimé.
Le ministre a également précisé que ces 750 milliards s’ajoutaient aux mesures d’urgence de 540 milliards décidés le 9 avril dernier entre les ministres de l’Économie et des finances de l’Union européenne.
De ces 1 300 milliards d’euros, la France devrait en « bénéficier directement à hauteur de 40 milliards d’euros », « pour nous aider à financer les plans de relance sectorielle » a-t-il souligné, citant le plan de relance tourisme, automobile, aéronautique mais aussi les dépenses de santé.
Reste désormais à convaincre les quatre États membres dits « les quatre frugaux » (Danemark, Autriche, Suède, Pays-Bas) qui ont dit non à l’initiative franco-allemande car ils s’opposent à toutes formes de mutualisation de la dette européenne. Raison pour laquelle, Bruno Le Maire a appelé « tous les États européens, sans exception, y compris les quatre frugaux, à soutenir ce plan de la Commission européenne ».
Plan de relance: Enfin, la solidarité en Europe n’est plus simplement un mot mais un principe et un acte » se félicite Bruno Le Maire
Quelques minutes plus tard, le ministre de l’Économie est revenu une deuxième fois sur ce sujet. Selon lui, avec ce plan, « chaque citoyen européen va comprendre que l’Union européenne nous permet de sortir de cette crise sans précédent que nous connaissons ».
Bruno Le Maire qualifie le plan de « geste de solidarité ». « Oui, nous allons donner plus à ceux qui en ont été le plus touchés par la crise du coronavirus. Oui, nous allons donner plus à l’Espagne et l’Italie » (...) Enfin la solidarité en Europe n’est plus simplement un mot mais un principe et un acte ».