Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Héléna Berkaoui
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«La politique du gouvernement en matière de fonction publique et de services publics ne se résume pas à un chiffre », démine Olivier Dussopt au sujet de la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires dans la fonction publique. Invité de Territoires d’Infos ce vendredi, le secrétaire d’État auprès du ministre des Comptes publics précise les scénarios privilégiés par l’exécutif dans cette opération à haut risque. Annoncée dans le cadre de la réforme de la fonction publique, appelée « Action publique 2022 », cette annonce a provoqué la colère des syndicats et des agents publics (lire notre article). Ces derniers ont déjà annoncé qu’ils manifesteraient contre ce plan de départs, le 22 mars prochain.
Olivier Dussopt précise un point important : les plans de départs volontaires concerneront également la fonction publique territoriale. Ce secteur, laissé à la libre administration des collectivités locales, pourrait se voir offrir un plan de « mobilité » vers le privé. « Ce que nous voulons avec les plans de départs volontaires, c’est proposer une autre offre de mobilité, ce n’est pas un droit en moins mais c’est une possibilité », explique le secrétaire d’État. Le gouvernement entend donc accompagner les administrations qui souhaiteraient se restructurer, d’après lui. Les agents concernés conserveraient leur « droit au reclassement », propre au statut de la fonction publique.
En ce qui concerne la méthode de l’exécutif pour mener à bien la réduction des effectifs de la fonction publique, Olivier Dussopt avance plusieurs pistes. « Nous avons un rythme de départs à la retraite, dans les trois versants de la fonction publique, de 120 000 départs par an », note-t-il, sans énoncer le non-remplacement d’une partie de ces fonctionnaires. « L’effort qui est demandé et la volonté de réduire les coûts du service public (…) peuvent être envisagés à l’aune de ce chiffre-là », précise-t-il toutefois. Le secrétaire d’État évoque le rapprochement des établissements publics ou la réforme de certains secteurs. Selon lui, le gouvernement va « s’appuyer sur certaines évolutions technologiques » (voir la vidéo). En conclusion, Olivier Dussopt assure que l’objectif n’est pas de « tailler dans tel ou tel effectif » mais de « faire du cas par cas », sans rogner sur la qualité des services publics.
L'intégrale du 25 mars 2025