La présence à une corrida du ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, et de sa collègue chargée de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, révélée par le journal Sud Ouest, a suscité vendredi les critiques de plusieurs élus, notamment écologistes.
Le quotidien régional a publié un cliché sur lequel apparaissent M. Guillaume et Mme Gourault lors d'une corrida mercredi après-midi, au milieu de 6.000 personnes dans les arènes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Le matador Daniel Luque, considéré comme l'un des plus grands de sa génération, y a reçu un triomphe après avoir dominé six taureaux.
"Lamentable", a considéré vendredi l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, qui a déploré dans un message publié sur Twitter que "le ministre en charge du bien être animal assiste à une corrida".
Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires, le 22 mai à l'Elysée à Paris.
AFP/Archives
De même, le porte-parole du parti écologiste Julien Bayou a dénoncé sur BFMTV "un soutien clair et net (de la part des deux ministres) à un massacre, à un spectacle lugubre".
Un député de La France insoumise, Bastien Lachaud y a encore vu le "symbole du mépris de ce gouvernement pour les animaux, pour le vivant et la nature".
La Fondation Brigitte Bardot a pour sa part estimé que la présence des deux ministres étaient "au-delà du scandaleux et de l'écœurement".
Une députée de La République en marche, Françoise Dumas - élue dans le Gard, terre tauromachique - a toutefois défendu les deux ministres: "La corrida fait partie des traditions séculaires dans tout le sud et appartient à notre patrimoine national. Je respecte toutes les opinions mais ne supporte pas que l'on veuille restreindre ma liberté de penser ou d'agir", a-t-elle fait valoir sur Twitter.
Régulièrement mise en cause par les défenseurs de la cause animale, l'organisation de corridas, dans les seules "régions de tradition tauromachique", a été jugée conforme à la Constitution en 2012 par le Conseil constitutionnel.
Dans le passé, plusieurs personnalités politiques françaises ont déjà exprimé leur attachement à la pratique: outre Manuel Valls ou Alain Juppé, qui en sont amateurs, l'ancien député écologiste Noël Mamère avait reconnu, dans l'un de ses ouvrages publié en 2002 qu'il aimait "la chasse et la corrida".
Emmanuel Macron a demandé vendredi en arrivant au salon aéronautique du Bourget que le gouvernement organise un débat au Parlement sur la guerre Iran-Israël, et promis de réunir les chefs des partis politiques pour « échanger » sur ce conflit mais aussi sur Gaza et l'Ukraine.
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Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…
Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.