Plusieurs milliers de « gilets jaunes » défilent à Montpellier, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux
Plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans plusieurs villes de France, à Montpellier, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg,...

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » défilent à Montpellier, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux

Plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans plusieurs villes de France, à Montpellier, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans plusieurs villes de France, à Montpellier, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg, quelques jours avant le premier anniversaire du mouvement, dans une ambiance parfois tendue.

A Montpellier, quelque 600 à 700 personnes ont défilé, en réponse à un appel "national", dans une ambiance vite tendue marquée par plusieurs interpellations. Peu avant 18H00, 12 personnes avaient été interpellées, et trois policiers et un manifestants légèrement blessés, a précisé la préfecture de l'Hérault à l'AFP.

Dès le début de la manifestation, en début d’après-midi, plusieurs cordons de CRS ont encerclé les manifestants, barrant notamment l’accès à la gare, au centre commercial du Polygone et à la préfecture, et ont envoyé des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des
Des "gilets jaunes" manifestent à Montpellier, le 9 novembre 2019
AFP

Certains manifestants, portant des masques à gaz, des casques ou des cagoules, ont de leur côté jeté des fumigènes et des pétards, pendant qu’une enceinte mobile crachait la musique de la saga "Star Wars".

"Les problèmes sociaux restent les mêmes qu’au début du mouvement des +gilets jaunes+", a expliqué à l’AFP Jean, un sociologue âgé de 50 ans. "Il y a trop d’inégalités, trop de situations professionnelles tendues et difficiles à vivre (...). Même pour les policiers, qui sont partout autour de nous aujourd’hui, c’est difficile".

A Strasbourg, quelques centaines de "gilets jaunes", dont beaucoup venus de la Lorraine voisine, ont aussi répondu samedi à un appel régional à manifester dans la capitale alsacienne.

Munis de pétards et de fumigènes, ils ont défilé bruyamment en début d'après-midi derrière une banderole proclamant "Vivre et non survivre, on ne lâche rien", en scandant des slogans hostiles à Emmanuel Macron et criant "ça va péter", "Révolution!"…"…

"Macron, j'ose même pas le dire, j'ai voté pour lui, je pensais qu'il allait gérer la France mais il fait tout le contraire, je suis très déçue", a expliqué à l'AFP Brigitte Bernhard, une aide-soignante à la retraite venue de Nancy pour manifester contre "les élus corrompus" et "les maternités qui ferment partout".

A Toulouse, environ 300 personnes ont manifesté dans le centre-ville. Le cortège a d'abord emprunté des rues étroites pour éviter les forces de l'ordre mais après deux heures de mobilisation, une centaine de manifestants se sont dirigés vers un cordon de CRS. Après quelques dizaines de minutes de face à face et diverses sommations, les CRS ont tiré des grenades lacrymogène pour disperser les manifestants.

A Bordeaux, les "gilets jaunes" ont été rejoints par des manifestants kurdes. Aux "Assassin Erdogan, Rojava vivra, Rojava vaincra" répondaient des "Travaille, consomme et ferme ta gueule".

Certains "gilets jaunes" brandissaient des drapeaux kurdes et d'autres criaient "Assassin Erdogan", tandis que quelques Kurdes portaient des gilets jaunes.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » défilent à Montpellier, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » défilent à Montpellier, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le