« C’est très regrettable » estime le sénateur apparenté socialiste Bernard Jomier, invité de l’émission Parlement Hebdo. Les sénateurs se sont en effet prononcés contre le remboursement par la sécurité sociale de la procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens, estimant qu’il fallait une « condition » d’infertilité.
Un non-sens pour le sénateur : « C'est une vision très étriquée du rôle de la sécurité sociale. Je rappelle que quand la sécurité sociale a été créée, l'essentiel des dépenses c'étaient les indemnités journalières, puis les soins, puis de plus en plus la prévention », estime-t-il.
« Il n'y a absolument rien de choquant à dire que la sécu va prendre en charge une procédure médicale » telle que la PMA pour les femmes homosexuelles. « Nous devons l'accompagner. Sinon on crée deux catégories de femmes » alerte le sénateur, qui y voit l’expression d’une « discrimination évidente », plus qu’un réel argument médical.
Interrogé sur la crainte de certains parlementaires à ce que la PMA entraîne la légalisation de la GPA (une conception par mère porteuse), Bernard Jomier nuance la problématique. « Je ne sais pas s’il faut parler de crainte. Il est clair que nous vivons un changement de paradigme dans la parentalité. […] La GPA, elle existe à l'heure actuelle, c'est un fait. Il ne faut pas fermer les yeux » conclut-il.