PMA non remboursée pour les couples de femmes : « une discrimination évidente » pour Bernard Jomier  
Les sénateurs examinent le projet de loi Bioéthique, qui permet notamment l’ouverture de la PMA aux femmes homosexuelles. Mais, un amendement voté au Sénat empêche que celles-ci soient remboursées par la sécurité sociale.

PMA non remboursée pour les couples de femmes : « une discrimination évidente » pour Bernard Jomier  

Les sénateurs examinent le projet de loi Bioéthique, qui permet notamment l’ouverture de la PMA aux femmes homosexuelles. Mais, un amendement voté au Sénat empêche que celles-ci soient remboursées par la sécurité sociale.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C’est très regrettable » estime le sénateur apparenté socialiste Bernard Jomier, invité de l’émission Parlement Hebdo. Les sénateurs se sont en effet prononcés contre le remboursement par la sécurité sociale de la procréation médicalement assistée pour les couples lesbiens, estimant qu’il fallait une « condition » d’infertilité.

Un non-sens pour le sénateur : « C'est une vision très étriquée du rôle de la sécurité sociale. Je rappelle que quand la sécurité sociale a été créée, l'essentiel des dépenses c'étaient les indemnités journalières, puis les soins, puis de plus en plus la prévention », estime-t-il.

« Il n'y a absolument rien de choquant à dire que la sécu va prendre en charge une procédure médicale » telle que la PMA pour les femmes homosexuelles. « Nous devons l'accompagner. Sinon on crée deux catégories de femmes » alerte le sénateur, qui y voit l’expression d’une « discrimination évidente », plus qu’un réel argument médical.

Interrogé sur la crainte de certains parlementaires à ce que la PMA entraîne la légalisation de la GPA (une conception par mère porteuse), Bernard Jomier nuance la problématique. « Je ne sais pas s’il faut parler de crainte. Il est clair que nous vivons un changement de paradigme dans la parentalité. […] La GPA, elle existe à l'heure actuelle, c'est un fait. Il ne faut pas fermer les yeux » conclut-il.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

PMA non remboursée pour les couples de femmes : « une discrimination évidente » pour Bernard Jomier  
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le