« Pognon de dingue » : la charge de Pavageau (FO) contre Macron, le « super chauffeur de salle »
Au congrès de la Mutualité française, le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière a répliqué avec véhémence au discours présidentiel sur la politique sociale, dénonçant une « provocation ».

« Pognon de dingue » : la charge de Pavageau (FO) contre Macron, le « super chauffeur de salle »

Au congrès de la Mutualité française, le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière a répliqué avec véhémence au discours présidentiel sur la politique sociale, dénonçant une « provocation ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Au lendemain de la venue d’Emmanuel Macron, c’était au tour des représentants des principaux syndicats de s’exprimer jeudi à la tribune du 42e congrès de la Mutualité française. L’intervention de Pascal Pavageau, le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière a été particulièrement virulente. « En matière de provoc’, il y a des moments où je trouve que ça va un petit peu loin », commence le leader de FO, en précisant que le chef de l’État s’est comporté comme un « super chauffeur de salle ».

Le discours présidentiel n’est pas uniquement visé, le responsable syndical ne ménage pas non plus ses mots après la diffusion d’une vidéo polémique par le service communication de l’Élysée. La déclaration d'Emmanuel Macron sur le « pognon de dingue » dépensé « dans les minima sociaux » est « caricaturale», selon lui. « On a besoin de parler de répartition et de solidarité. »

« Plutôt que de parler de pognon, parlons de redistribution »

« La question n'est pas la quantité de pognon qui est dépensée », insiste-t-il en reprenant les mots du Président, affirmant que « sans les minima sociaux le taux de pauvreté passerait de 14% à 22% » de la population. « Plutôt que de parler de pognon, parlons de redistribution », lance-t-il, après avoir rappelé « qu'un tiers des bénéficiaires potentiels du RSA ne l'utilise pas ».

« On sous-entend que celui qui perd son emploi est un peu responsable de la situation et on va jusqu'à sous-entendre que celui qui est dans une situation d'extrême pauvreté en est un peu responsable. Ça n'est pas acceptable », dénonce-t-il encore.

« Ma grand-mère disait mon chien n’aime pas les saucisses »

Pour appuyer son propos, le leader de FO convoque les anecdotes familiales. « Ma grand-mère disait : mon chien n’aime pas les saucisses, la preuve je ne lui en donne jamais. Je me demande si elle n’a pas inspiré une partie du programme social du président de la République. »

Pascal Pavageau estime que lancer une réforme systémique  « sans être parti des besoins » n’a pas de sens. Il faut avoir « un examen collectif de l’expression des besoins » et regarder « les évolutions » qui ont eu lieu ces derniers temps, déclare-t-il, dénonçant la logique de « jungle » et « d’individualisation » qui transparaissaient dans le discours du chef de l’État.

Dans la même thématique

« Pognon de dingue » : la charge de Pavageau (FO) contre Macron, le « super chauffeur de salle »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

« Pognon de dingue » : la charge de Pavageau (FO) contre Macron, le « super chauffeur de salle »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le