Marlène Schiappa a estimé mardi qu'il fallait cesser de "dérouler le tapis rouge" aux auteurs d'agressions sexuelles et d'en faire "des héros", visant notamment le cinéaste Roman Polanski à qui la Cinémathèque rend un hommage controversé.
"C'est compliqué de faire des gens qui ont été auteurs de viols ou d'agressions sexuelles, ou qui sont accusés de cela, des héros. De la même manière que j'ai trouvé compliqué de faire des posters ou des Unes avec Bertrand Cantat" (condamné pour avoir tué sa compagne Marie Trintignant en 2003), a déclaré sur LCI la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, à propos de la rétrospective consacrée au réalisateur franco-polonais.
"Je n'appelle pas à la censure (...) mais c'est difficile de dire aux femmes +vous devez libérer votre parole+ et dans le même temps dérouler le tapis rouge pour des auteurs d'agressions sexuelles", a poursuivi Mme Schiappa.
Manifestation de féministes contre le lancement de la rétrospective Polanski à la Cinémathèque, à Paris, le 30 octobre 2017
AFP
Roman Polanski, 84 ans, était lundi soir à Paris pour présenter son dernier film "D'après une histoire vraie" et ouvrir une rétrospective de son œuvre, prévue jusqu'à début décembre.
A l'appel d'associations féministes, quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre l'événement et deux Femen ont fait irruption à l'intérieur de la Cinémathèque.
"Minimiser ou relativiser les viols ou les agressions sexuelles selon le talent ou la notoriété de la personne mise en cause" contribue à "la culture du viol", a poursuivi la secrétaire d'Etat. Elle s'est dite "choquée" par un autre événement programmé à la Cinémathèque en janvier et mettant à l'honneur "un autre cinéaste (Jean-Claude Brisseau) qui a été condamné deux fois pour harcèlement et agression sexuelle".
Avec la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, "nous pensons toutes les deux que la Cinémathèque française pourrait programmer des cinéastes femmes ou des cinéastes hommes qui n'ont pas été condamnés pour agressions sexuelles ou pour viols, il y en a pléthore en France. Ce serait de notre point de vue plus pertinent", a-t-elle ajouté.
Roman Polanski a été inculpé en 1977 aux Etats-Unis pour le viol d'une adolescente de 13 ans, Samantha Geimer. Dans le sillage de l'affaire Weinstein, plusieurs autres femmes ont accusé le cinéaste d'agression sexuelle.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.