En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Polémique au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté : « Cela a été très très mal géré » selon Alain Joyandet
Par Public Sénat
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Vendredi dernier, un élu du Rassemblement national a pris à partie une mère de famille voilée présente dans le public, venue accompagnée d’enfants pour une sortie au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Alain Joyandet, sénateur (LR) de la Haute-Saône était présent lors de cette séance. Il a raconté la scène sur le plateau de « Bonjour chez vous ».
Pour le sénateur, la présidente socialiste du conseil régional Marie-Guite Dufay a une part de responsabilité dans l’ampleur de cette controverse.
« Ce qu’on ne dit pas - et moi j’en ai été le témoin - (…) c’est que la présidente ne donne pas immédiatement tort à l’élu du Rassemblement national. Il y a un flottement général (…) Elle essaie de savoir quel est en fait son droit. Tout part de là. Il y a une grande confusion. Elle ne demande pas une suspension de séance pour que les affaires retombent tranquillement. Et à ce moment-là, ce sont les enfants qui payent la note. Parce que du coup, il y a une violence qui s’installe entre les conseillers régionaux. Il n’y a plus à ce moment-là de présidence de séance (…) Il y a des insultes qui jaillissent entre les élus socialistes et du Rassemblement national ». « Cela a été très très mal géré » a-t-il ajouté.
Alain Joyandet a estimé également que Marie-Guite Dufay a ensuite essayé « de faire un coup pour rebondir » le lendemain en suréagissant, indiquant qu’elle voulait rencontrer les enfants témoins de cette scène : « Comme s’il y avait besoin d’en rajouter ».
« Ce qu’il faut, c’est faire un point de droit. Parce qu’au fond, c’est le droit qui compte ».
Et d’expliquer que cette dame « qui n’est pas totalement voilée » ne porte pas atteinte à l’ordre public : « Donc la loi ne dit pas qu’il faut l’exclure immédiatement de la salle ».
À plus long terme, le sénateur (LR) considère tout de même qu’il ne faut pas laisser les choses en l’état : « Je pense qu’il faudra revenir devant le Parlement (…) Il faut à nouveau un débat pour essayer de clarifier ».