Ce n’était pas au programme annoncé de « l’itinérance mémorielle » d’Emmanuel Macron. En rendant hommage mercredi à l’action du maréchal Pétain, durant la première guerre mondiale, le chef de l’Etat a déclenché une polémique, en plein milieu de sa semaine de commémoration pour le centenaire de la Grande guerre. « Le maréchal Pétain a été pendant la Première guerre mondiale aussi un grand soldat » a rappelé Emmanuel Macron, tout en faisant ensuite « des choix funestes pendant la deuxième », en engageant le pays dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Gabriel Attal a rappelé qu’il « n'y aura pas d'hommage au maréchal Pétain samedi ». Il ajoute : « Je ne vois pas de rétropédalage. Il y a une semaine la ministre de la Défense, Florence Parly, avait déjà indiqué que le maréchal Pétain ne recevrait pas d’hommage. »
Le secrétaire d’Etat revient sur la justification du Président : « Le Président de la République a dit qu’il trouvait légitime de rendre hommage à des maréchaux et a rappelé une vérité historique sur le maréchal Pétain. J’ai vu des historiens, notamment Henry Rousso qui est un grand historien de la période de Vichy, qui a rappelé clairement que c’était une vérité historique : l‘aura qu’il a eue au moment où il a commis ses crimes en France, c’est parce qu’il était un héros de la Grande guerre et donc que les deux faits pouvaient être liés. »
Enfin Gabriel Attal dénonce les « polémiqueurs » : « Ce que je veux dire, c’est que depuis hier l'amicale des polémiqueurs est à nouveau de sortie (…) Comment peut-on imaginer une seule seconde que le Président de la République veuille réhabiliter Pétain comme je l’ai lu de la part de petits polémiqueurs. Le Président de la République a toujours été clair dans sa lutte contre l’antisémitisme et la reconnaissance de la Shoah. »