Rythme de travail pénible, moyens insuffisants, démotivation et découragement. Pour la commission d’enquête sénatoriale, c’est une véritable crise que traversent les gendarmes et les policiers. Un malaise qui est renforcé par l’exposition croissante à la violence et à la menace terroriste. Le rapport du sénateur François Grosdidier alerte sur la situation des policiers « au bord de la rupture ».
Dans ce contexte, un couple de policier en civil a été agressé jeudi, par deux individus. « Moi je veux rendre hommage aux deux policiers qui ont été roués de coups » déclare Hervé Marseille, président du groupe centriste au Sénat. « On voit bien qu’il y a plus d’interdits, on va chercher les policiers chez eux pour se venger » déplore-t-il.
« Je crois que ce rapport est assez exhaustif, il montre un état préoccupant des forces de polices » estime-t-il. « Il y a une exaspération, parce qu’on leur demande beaucoup » commente le sénateur qui regrette cependant un point : « On n’a pas parlé dans ce rapport, malheureusement, de quelque chose qui fait sujet également dans les hôpitaux, c’est les 35h. Le statut horaire des policiers fait qu’il faut beaucoup de policiers. Même s’il en manque, il faut en embaucher » explique-t-il. « 22 millions d’heures supplémentaires non payées. C’est un vrai problème ».
Hervé Marseille met en garde : « Quand la police d’un pays est dans cet état, c’est préoccupant, parce que la police, c’est ce qui permet de maintenir l’ordre dans la société, d’être un rempart face aux dérives. On a besoin d’avoir une police solide ».
« On est à un niveau de dangerosité pour la police qui est extrêmement préoccupant » conclut-il.