Interrogée par la sénatrice LR, Christine Bonfanti-Dossat sur la « rage » des fonctionnaires de police notamment « à cause des violences qu’ils subissent » et « des heures supplémentaires qu’ils donnent », le ministre de l’Intérieur a, d’abord, souhaité rappeler la raison de ces heures supplémentaires. « On ne peut pas aujourd’hui évoquer les heures supplémentaires en négligeant la cause (…) une baisse massive de l’emploi au sein de la police et la gendarmerie, c’est une surmobilisation après les attentats 2015 »
Au moment où des policiers participaient, ce mercredi, à la « Marche de la colère » à Paris pour dénoncer une « déshumanisation » de leur travail, des conditions « catastrophiques » ou encore un manque de moyens « criant », autant de causes, selon eux, de la hausse des suicides dans la profession, Christophe Castaner a tenu à les rassurer. « Au terme du budget que j’aurais présenté dans quelques jours devant votre assemblée, le budget de la police nationale aura augmenté, au terme de trois exercices, de plus de trois milliards d’euros. Dans le budget que je vous présenterais dans quelques jours, le budget de la police nationale aura augmenté de plus de 5,3% ».
Le ministre a également rappelé que 1398 policiers supplémentaires seront recrutés dans le cadre du projet de loi de finances 2020. Quant aux conditions de travail, « en début d’année prochaine, dans le cadre d’une réorganisation profonde de notre police, c’est près de 130 euros nets mensuels qu’ils connaîtront ».
Enfin, Christophe Castaner a annoncé que 300 millions d’euros seront consacrés à la rénovation des bâtiments. « C’est beaucoup plus que ce que nous avons connu ces 15 dernières années en moyenne ». Une réflexion qui lui a valu les réprobations de l’hémicycle.