Politique de la Ville : « Il y aura l’épreuve des faits » prévient Patrick Kanner

Politique de la Ville : « Il y aura l’épreuve des faits » prévient Patrick Kanner

L’ancien ministre de la Ville a réagi au discours d’Emmanuel Macron en direction des quartiers populaires. S’il salue une allocution « de conviction », Patrick Kanner attend que les actes suivent les paroles. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Au micro de Public Sénat ce mardi, l’ancien ministre de la Ville a réagi au discours d’Emmanuel Macron tenu à Tourcoing. Le président de la République a dévoilé une longue série de mesures en direction des quartiers populaires. Patrick Kanner salue « un discours manifestement de conviction et très sincère », cela étant, il reste vigilant à ce que les actes suivent les paroles.

« L’ancien ministre de la Ville que je suis, sous l’autorité de François Hollande, a beaucoup apprécié le fait que les priorités de l’actuel président concordent parfaitement avec celles qui ont été les nôtres sur de très nombreux aspect » se félicite Patrick Kanner. L’ancien ministre de la Ville se réjouit d’avoir inspiré le président de la république « sur le testing contre les discriminations qu’il veut amplifier. »

Favorable à une mobilisation nationale, Patrick Kanner veut néanmoins que « les moyens et les décisions politiques suivent ce beau discours (…) qui aurait pu être prononcé par François Hollande. Comme quoi l’ancien monde peut avoir parfois un monde d’avance » ajoute-t-il. Lors de son discours, Emmanuel Macron a glissé une pique à François Hollande, sans le nommer. Le chef de l’État a, en effet, reproché à son prédécesseur d’avoir fait monter le nombre d’emplois aidés  459.000 en 2016.  

Si l’ancien ministre de la Ville est plutôt laudatif quant aux propositions d’Emmanuel Macron, il note que « les premières mesures qui ont prises depuis l’avènement de M. Macron ne vont pas tout à fait dans ce sens là et donc je suis perplexe. » Patrick Kanner prévient « il y aura l’épreuve des mots et l’épreuve des faits. »

Sans parler d’inadéquation entre les actes présidentiels et les paroles, il remarque que « quand on dit plus de milliards pour la rénovation urbaine je suis favorable mais en même temps on affaiblit les bailleurs sociaux par la baisse de l’APL » et que « quand on dit des emplois francs, on va les créer, on va les développer mais en même temps on diminue drastiquement et manière générale les emplois aidés. »

 

 

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