Pompidou « hype » ?
Invité de l’émission « On va plus loin », Eric Roussel, historien et biographe de Georges Pompidou, revient sur « la Pompidou mania » au moment où l’on fête le 50e anniversaire de son accession à l’Élysée.

Pompidou « hype » ?

Invité de l’émission « On va plus loin », Eric Roussel, historien et biographe de Georges Pompidou, revient sur « la Pompidou mania » au moment où l’on fête le 50e anniversaire de son accession à l’Élysée.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pompidou est-il revenu à la mode ? Le deuxième président de la Ve République a été célébré mercredi 19 juin par le président de la République. Un colloque est également consacré à Georges Pompidou dont on fête le 50e anniversaire de son accession à l’Élysée.

Sur le plateau d’« On va plus loin », Eric Roussel  historien et biographe de Georges Pompidou, estime que ce retour de flamme n’est pas si récent :  : « Cette Pompidou mania se révèle à l’occasion de cet anniversaire mais moi ce que j’ai constaté à l’occasion de diverses publications (…) c’est que Georges Pompidou bénéficiait d’une sympathie et d’une popularité qui ne demandait qu’à être ranimée. Là, ça coïncide avec un moment politique, évidemment un peu particulier puisqu’il y a cet écrasement de la droite etc. (…) Mais on a trop tendance à voir cet anniversaire et l’intervention du président de la République, uniquement sous un angle de politique politicienne  (…) L’exercice auquel s’est dévoué Emmanuel Macron hier, s’inscrit dans une tradition qui fait qu’au fond c’est sa fonction de reconnaître la meilleure part qu’il peut y avoir chez ses prédécesseurs ou chez les grandes figures de l’histoire de France (…) C’est un petit peu réducteur de dire qu’il veut absolument se transformer en Pompidou. »

Pour l’historien, il existe une petite parenté entre Pompidou et Macron dans l’idée de « projet » et de « perspective » : « [Dans] l’idée que l’on peut avancer mais en respectant le passé dans ce qu’il a de bien et d’acceptable (…) Pour le reste, les itinéraires sont quand même différents (…) [Et] les stratégies politiques ne sont pas du tout les mêmes. Il y a une tentative de gouvernement au centre qui s’apparente à celle de Valéry Giscard d’Estaing, beaucoup plus qu’à celle de Pompidou qui voulait des majorités nettes. »

Interrogé sur la vision de l’Europe de Georges Pompidou, Eric Roussel répond : « Il était un Européen convaincu mais il l’était dans la perspective exacte du Général de Gaulle (…) Autant il était très méfiant – très réticent même - à l’idée d’aller vers un cadre purement fédéral, autant il était très conscient de la nécessité de nouer des liens. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec l'historien Eric Roussel (en intégralité)
07:11

Dans la même thématique

Pompidou « hype » ?
4min

Politique

Viol : le Sénat veut obliger les auteurs à suivre une injonction de soins en détention pour éviter la récidive

Mise en place en novembre dernier après le viol et le meurtre de la jeune étudiante, Philippine, la mission d’information du Sénat sur la prévention et la récidive du viol présente une vingtaine de recommandations, dont la principale consiste à faire de la détention des auteurs les plus dangereux comme un temps de prévention de la récidive.

Le

Pompidou « hype » ?
3min

Politique

Propos de Sophie Primas sur la « fin du macronisme » : « Elle a compris qu’elle avait fait une gaffe », observe François Patriat

Le président des sénateurs macronistes estime que la porte-parole du gouvernement s’est « laissée aller » dans « l’euphorie de la victoire » de Bruno Retailleau. La ministre, issue de la droite, avait vivement choqué le camp présidentiel mardi en estimant que la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron en 2017 se clôturerait « dans les mois qui viennent ».

Le