La popularité d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe est stable pour le troisième mois consécutif, avec chacun 40% d'opinions favorables, selon un sondage Harris Interactive Epoka publié vendredi.
Le couple exécutif ne semble pas subir le contrecoup d'un mois et demi de mobilisation contre la réforme des retraites.
Le chef de l'Etat est toutefois en net recul auprès des Français de moins de 35 ans (-9 pts à 40%) et le Premier ministre perd 5 points dans cette tranche d'âge (à 40% également), la plus concernée par le projet de réforme, selon cette enquête pour LCI.
A l'issue du conflit, la confiance dans l'exécutif progresse en revanche à droite : Emmanuel Macron gagne 8 points et Edouard Philippe 11 auprès des proches de LR.
Plusieurs sondages publiés ces derniers jours donnaient le couple exécutif en baisse.
Le Premier ministre Edouard Philippe à Paris, le 30 janvier 2020
POOL/AFP
La confiance dans les membres du gouvernement perd un point en un mois à 28% et seul Jean-Yves Le Drian progresse en haut de tableau (45%, +3), devant Jean-Michel Blanquer (34%, -1) et Bruno Le Maire (32%, -1) dans un classement orienté nettement à la baisse.
Enquête réalisée en ligne du 21 au 23 janvier auprès de 934 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.
Les responsables du parti de droite se sont réunis ce jeudi matin. Ils ont décidé que les adhérents LR éliront leur nouveau président d’ici trois mois, alors que Bruno Retailleau défendait un calendrier plus serré, sur fond de guerre de chefs avec Laurent Wauquiez.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.
Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…
Le sénateur socialiste des Landes met en cause le manque d’expertise de l’ancien président de la République sur le terrain du droit. « Emmanuel Macron est spécialiste des erreurs institutionnelles », ajoute-t-il.