Portraits de Macron décrochés à Paris: huit militants condamnés chacun à 500 euros d’amende
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi huit militants écologistes à 500 euros d'amende chacun pour avoir décroché...

Portraits de Macron décrochés à Paris: huit militants condamnés chacun à 500 euros d’amende

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi huit militants écologistes à 500 euros d'amende chacun pour avoir décroché...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi huit militants écologistes à 500 euros d'amende chacun pour avoir décroché des portraits d'Emmanuel Macron en février dans des mairies d'arrondissement de la capitale.

La juge unique a considéré que "l'état de nécessité", invoqué il y a un mois à Lyon pour relaxer deux décrocheurs, n'était "pas constitué", et a reconnu coupables ces huit activistes âgés de 23 à 36 ans de "vol en réunion".

Ils ont immédiatement annoncé qu'ils allaient faire appel.

Le 11 septembre le parquet de Paris avait requis des peines d'amende de 1.000 euros, dont 500 euros avec sursis, à l'encontre des huit prévenus, au casier judiciaire vierge.

La même peine avait été demandée contre un vidéaste de 29 ans, du média associatif "Partager c'est sympa", présent le 21 février lors d'une action de décrochage dans la mairie du Ve arrondissement de Paris, "à 100% pour (la) filmer, pas y participer", avait-il assuré à la barre.

Le tribunal l'a relaxé.

Les huit militants avaient eux reconnu les faits, commis lors de trois actions les 21 et 28 février, dans les mairies des Ve, mais aussi IIIe et IVe arrondissements, dans le cadre d'une campagne nationale "Décrochons Macron", menée par le mouvement Action non-violente COP21 (ANV-COP21).

Comme pour les quelque 130 "réquisitions" symboliques revendiquées par le mouvement, les décrochages s'étaient effectués en quelques minutes, "à visage découvert" et "sans dégradation".

Les militants écologistes avaient expliqué avoir agi par "devoir moral" et parce qu'ils n'avaient "d'autre choix" que la "désobéissance civile non-violente", face à "la menace" du réchauffement climatique et "l'inaction" du gouvernement en la matière.

Leurs avocats avaient plaidé la relaxe au nom de "l'état de nécessité", qui permet d'écarter la responsabilité pénale "face à un danger actuel et imminent".

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

Portraits de Macron décrochés à Paris: huit militants condamnés chacun à 500 euros d’amende
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le