Pour 2018, le PS se souhaite (enfin) une bonne année

Pour 2018, le PS se souhaite (enfin) une bonne année

Pour les vœux du PS, le coordinateur national, Rachid Temal, a appelé les socialistes à faire leur « devoir d'inventaire » pour « écrire une nouvelle page ». Pas un mot en revanche sur les candidats au poste de premier secrétaire.
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Pas toujours simple la vie de coordinateur national du PS. « Cette année sera une année politique » a prévenu Rachid Temal pour les derniers vœux du Parti socialiste rue de Solférino, avant le déménagement prévu pour septembre. Une année marquée par un congrès, les 7 et 8 avril prochain. Mais celui qui officie comme numéro 1 par intérim du PS ne peut, ou ne veut, surtout pas parler du dit congrès. Du moins de ses candidats. Olivier Faure vient pourtant de se déclarer hier soir devant ses camarades, dans la foulée de Stéphane Le Foll, Emmanuel Maurel ou Luc Carvounas (voir notre article).

« Ce point presse, ce sont les vœux. Je ne ferai pas de commentaires sur le congrès ou mes camarades, qui sont toujours d’ailleurs des amis, parce que je considère que ce n’est pas aujourd’hui l’enjeu » répond le sénateur PS du Val-d'Oise ce mercredi (voir les images d'Adrien Develay), quand on le lance sur le sujet… Lui-même n’a pas écarté l’idée de se présenter, ce qui complique, il est vrai, l’exercice.

« Le devoir d'inventaire s'impose »

Reste quelques formules, qui ressemblent plus à des slogans qu’à un renouvellement de la pensée socialiste : « A nous de vous surprendre », « le PS n’a pas besoin d’une cure d’opposition mais d’une cure d’innovation ». Ou cette pique pour Emmanuel Macron : « On dit que le Président a une pensée complexe. Il est surtout sans complexe ».

Pour 2018, le responsable du PS souhaite plein de bonnes choses à ses camarades : « La nouvelle année devrait, pour les socialistes, être plus favorable que la précédente. Et pour cause… » Les socialistes s’accorderont sur le constat. Après une « sanction radicale » à la présidentielle, « le cycle d'Epinay a vécu » estime Rachid Temal. C’est donc le temps d’« ouvrir et d’écrire une nouvelle page dans le livre des socialistes » avec un parti « plus décentralisé ». Ce qui n’écarte pas l’examen de conscience : « Le devoir d'inventaire s'impose. Un devoir d'inventaire ni à charge, ni à décharge », « sur notre action, notre pratique du pouvoir ». Une idée qu’avait déjà lancée, en son temps, Lionel Jospin, lors de sa candidature à la présidentielle de 1995, après deux septennats de François Mitterrand.

Potentiellement 90.000 votants

Le nombre d’adhérents qui sont appelés à voter pour le premier secrétaire le 29 mars a fondu. Ils sont potentiellement 90.000, « dans nos fichiers », précise le coordinateur. D’ici le vote, « ils peuvent se mettre à jour », autrement dit, payer leur cotisation, s’ils veulent pouvoir participer.

Pour plus de détails sur les lignes politiques, il faudra attendre jusqu’au 27 janvier, date limite pour les prétendants pour déposer leurs textes d’orientation. Mais si Rachid Temal ne veut pas parler davantage du Congrès, Emmanuel Maurel passe opportunément une tête à la fin de la conférence de presse. Ça tombe bien, la salle est remplie de journalistes. Le candidat de l’aile gauche du parti ne veut plus être cantonné dans ce corner qui a vu son courant se retrouver toujours minoritaire, malgré une revanche de taille avec la victoire de Benoît Hamon lors de la primaire, il y a un an.

Emmanuel Maurel : « Je n’ai pas vocation à incarner une aille gauche de témoignage mais une motion centrale qui a vocation à diriger le parti »
01:26

« Je n’ai pas vocation à incarner une aile gauche de témoignage mais une motion centrale qui a vocation à diriger le parti et à redonner l’espoir aux militants socialistes et au-delà, au peuple de gauche » lance le député européen. Il ajoute : « Je compte rassembler le plus de monde possible et je ne demande pas aux gens de quel courant ils étaient. Ça, c’est derrière nous. Il faut tourner la page, celle du quinquennat, celle de François Hollande (…) et être capable, à l’issue de ce congrès, d’inventer une synthèse nouvelle et des compromis féconds ». La synthèse, un art dont François Hollande s’était pourtant fait un spécialiste, lorsqu’il officiait à la tête du PS.

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