Le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, a estimé dimanche que son parti avait besoin d'un "puissant renouvellement", auquel il compte travailler dans les prochains mois jusqu'à l'élection d'un nouveau président, évoquant aussi un "leadership à définir".
Interrogé sur une éventuelle disparition des anciens partis, vu les chamboulements en cours, cet ancien président de l'Assemblée nationale a répondu sur BFMTV: "mourir et disparaître, non, mais ils sont confrontés à une crise aiguë".
S'il a jugé "extrêmement grave" d'abord la situation à gauche, cet élu Les Républicains (ex-UMP) a déclaré qu'il "ne souhaite pas" que le Parti socialiste, "parti de Jaurès", meure, convaincu que "les partis politiques, même s'ils ont mauvaise réputation, sont utiles et figurent d'ailleurs dans la Constitution comme acteurs indispensables de la vie démocratique".
Quant à LR, "depuis plusieurs mois dans une crise", le secrétaire général a souligné le "besoin d'un puissant renouvellement, il faut nous ressourcer, c'est une tâche à laquelle je me consacrerai pendant quelques mois, jusqu'à l'élection du prochain président" de LR.
Affirmant que sur la "conception de ce que doit être un parti politique aujourd'hui, tout est à revoir", M. Accoyer a annoncé avoir "demandé à de très jeunes intellectuels d'y réfléchir déjà".
Quid de la future ligne du parti Les Républicains? "Il y a la ligne d'un rassemblement très large, qui va de la droite jusqu'au centre, et il peut y avoir une position plus tranchée, plus à droite, qui peut avoir plus de mal à rassembler", a-t-il plaidé, ajoutant que "la division est facteur d'affaiblissement".
Quant à une éventuelle scission du groupe LR à l'Assemblée après les législatives, ce député de Haute-Savoie, qui ne brigue pas de sixième mandat, a concédé que "tout est possible" vu que, "depuis des mois, nous sommes devant des événements que personne n'aurait imaginés", mais assuré que "nous ferons tout avec Christian Jacob et François Baroin pour l'éviter".
Au parti, "ce qui s'est passé depuis quelques mois, avec la fin de la carrière politique de Nicolas Sarkozy, d'Alain Juppé, de François Fillon, nous met dans une situation nouvelle, nous avons un leadership à définir", a-t-il observé.
"L'élection du président de LR à l'automne nous fera avancer sur cette voie, mais nous ne manquons pas de talents, il y a des présidents et présidentes de région qui ont beaucoup de talent et, je l'espère, beaucoup d'ambition", a glissé M. Accoyer, sans citer de noms.