François Bayrou, le président du MoDem, a estimé mardi que la priorité dans la réforme des retraites devait être le "maintien du niveau" des pensions, et que mettre l'accent, comme Emmanuel Macron, sur la durée de cotisation est une manière "utile et fructueuse" de l'aborder.
Le président de la République a indiqué lundi soir sa préférence pour un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu'à l'âge de départ.
"La durée de cotisation, c'est en effet une manière d'aborder les choses qui, j'en suis sûr, peut faire l'objet d'un chapitre des négociations utile et fructueux", a approuvé le maire de Pau sur Radio classique, estimant comme le chef de l'Etat que "ce qui compte le plus, c'est pas tant l'âge que la durée de cotisation".
"La préoccupation des pouvoirs publics dans la réforme des retraites doit être axée à mon avis prioritairement sur le maintien du niveau des retraites", a-t-il aussi plaidé.
"Il y a des inquiétudes qui s'expriment sur ce sujet, or la responsabilité de ceux qui ont aujourd'hui entre les mains le destin des retraites, c'est que le niveau des retraites pour l'avenir ne baisse pas, parce que ceux qui ont travaillé pendant toute leur vie professionnelle, qui ont charge de famille, tous ceux-là ont le droit d'avoir une visibilité sur l'avenir de la retraite", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron "a dit que ce serait le fruit d'une négociation et je trouve que c'est une bonne idée que tout le monde soit engagé dans la réforme des retraites nécessaire pour le pays", a-t-il aussi souligné.
Pour la porte-parole de LREM Aurore Bergé, au micro de Sud Radio, il y a "plein options aujourd'hui qui sont sur la table", mais "ce qui est sûr, c'est que le système doit être profondément revu pour être plus clair, plus juste, plus lisible, et surtout qu'on doit pouvoir réussir à travailler plus longtemps sans pénaliser ceux qui ont commencé à travailler très tôt".
Une phase de dialogue autour du rapport Delevoye doit désormais s'ouvrir. Les partenaires sociaux seront reçus à Matignon les 5 et 6 septembre. Plusieurs syndicats ont annoncé une mobilisation de leurs troupes, notamment FO le 21 septembre et la CGT le 24.