Pour ce chef d’entreprise « le bip-bip du téléphone c’est comme quand tu respires, si tu ne l’entends pas tu as l’impression de ne plus vivre ».

Pour ce chef d’entreprise « le bip-bip du téléphone c’est comme quand tu respires, si tu ne l’entends pas tu as l’impression de ne plus vivre ».

Dépendance, protection de la vie privée, troubles du sommeil… alors que le numérique devient de plus en plus présent dans notre vie quotidienne, les positions sont partagées face à cette révolution technologique. Ma voix compte est allée à la rencontre de deux profils qui s’opposent dans leurs rapports aux outils numériques. Les dépendants, et les abstinents : Regards croisés.
Public Sénat

Par Adrien BAGET

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Pour Py, 40 ans, la journée commence et se termine forcément avec quatre écrans sous les yeux. Quelle que soit l’heure, ce père de famille à la tête d’une start-up spécialisée dans le litige aérien, travaille en permanence devant ses ordinateurs. « J’ai toujours devant moi ma tablette, mon iPad et mon Mac sans compter mon téléphone ». Passer plus de 12 heures par jour en ligne, un moyen pour lui de rester connecté ans toute l'Europe et transformer la distance et les contraintes physiques en opportunités pour son entreprise.

De son côté, Sophie, 27 ans, a quitté la capitale et son monde hyperconnecté, « pour être relié à la nature et à ce qui m’entoure ». Un moyen pour elle de faire le vide. Son addiction aux outils numériques laisse la place à la pratique de la méditation indienne. Même si elle surfe encore sur internet en moyenne 4 heures par jour, sa connexion à internet est beaucoup plus dosée qu’auparavant, « c’est maintenant beaucoup plus une connexion utile, je l’utilise dans des temps plus définis et cela ne prend plus le pas sur ma vie (…) c’est devenu un choix et plus une connexion subie ».

"C’est devenu un choix et plus une connexion subie".

Connexion boulimique vs connexion raisonnable

La dépendance aux outils numérique

Pour Py toute sa vie s’est digitalisée « j’utilise WhatsApp, Google Keep pour les gestions de projets, pour les loisirs Netflix, Facebook, Instagram ». Une pratique quotidienne bien différente de celle de Sophie, chez qui on pratique une semaine par mois l’abstinence, « Mon conjoint est chef d’entreprise et donc très connecté, ça me stresse de regarder un écran après une journée de travail. J’ai mis en place une semaine sans télé dans le mois ». Une abstinence numérique qui laisse la place aux jeux de société. Pour Py cela n’est pas envisageable car son rapport aux écrans est devenu pour lui une addiction socialement acceptable, concède-t-il avec humour « Je ne peux pas passer 1 h 30 sans regarder mon téléphone portable sans ressentir un manque (...) le petit bip-bip, c’est comme quand tu respires, si tu ne l’entends pas tu as l’impression de ne plus vivre ».

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