Pour Fillon, il y a « quatre gauches en France »: Mélenchon, le PS, Macron et le FN

Pour Fillon, il y a « quatre gauches en France »: Mélenchon, le PS, Macron et le FN

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, affirme qu'il a "quatre gauches en France", à savoir celle de Jean...
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François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, affirme qu'il a "quatre gauches en France", à savoir celle de Jean-Luc Mélenchon, celle du PS, celle d'Emmanuel Macron et celle du Front national, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"La première, c’est la gauche pure, dure, rouge. C’est Mélenchon, le Fidel Castro de YouTube", ironise-t-il avant de cibler "la deuxième", le PS, "l’équipage des naufragés du Titanic hollandais qui viennent de s’entredévorer sur le radeau de la Méduse de la primaire".

Vient ensuite "la gauche numéro trois", à savoir Emmanuel Macron. "Il fait croire qu’il est neuf, en réalité, c’est lui qui a fait le programme de Hollande. Toute l’équipe gouvernementale de Hollande est en train de le rejoindre. Macron, c’est le sortant, c’est l’héritier, c’est Hollande. C’est pour ça que ce sera très difficile pour lui", affirme M. Fillon.

Reste "la gauche numéro quatre" qu'incarne, selon lui, le Front national, avec la "sortie de l’euro", la "retraite à 60 ans", l'"augmentation du salaire minimum" ou encore le "recrutement illimité de fonctionnaires". "L’original, c’est Mélenchon, la copie, c'est Marine Le Pen", s'amuse-t-il.

"Si être de droite, c'est vouloir faire travailler les gens jusqu'à 65 ou 70 ans, augmenter la TVA (...) supprimer 500.000 fonctionnaires brutalement (...) faire sauter la sécurité sociale, c'est sûr que moi, je ne me reconnais pas dans ce projet", a réagi la présidente du Front national, Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont, en marge des voeux du maire FN Steeve Briois.

Selon elle, "M. Fillon a un programme qui est tellement brutal que pour lui (...) la terre entière est à sa gauche".

Ciblant Emmanuel Macron, M. Fillon affirme que l'ancien ministre de l'Economie est "beaucoup moins réformateur" que lui. "Quand j’entends certaines de ses propositions, je me dis qu’il est sûrement très intelligent, mais qu’il ne connaît pas le pays. Et il aura quand même du mal à incarner les classes populaires", ajoute-t-il en évoquant un "miroir médiatique déformant" en faveur de M. Macron.

Par ailleurs, s'interroge-t-il, peut-on confier la présidence de la République française à quelqu’un qui a zéro expérience en matière internationale, qui n’a aucun projet sur le plan sécuritaire, qui explique que les réfugiés sont les bienvenus et qui, au Liban cette semaine, change de position en fonction de ses interlocuteurs ?"

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