Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Pour financer la retraite à 60 ans, « pas besoin de faire la révolution » déclare Adrien Quatennens
Par Océane Blanchard
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« Un actif sur 2 qui a l'âge d'arriver en retraite n'est déjà plus dans l'emploi, et il y a 300 000 chômeurs de plus de 60 ans. Travailler plus longtemps ça va avoir un effet : aggraver le chômage aux deux extrémités de la vie active : pour les seniors et pour les jeunes » analyse le député du Nord LFI Adrien Quatennens.
Pour la France Insoumise, le projet de travailler plus longtemps n’est pas la solution au problème des retraites. Le parti a lancé ses propres contre-propositions, en prévoyant entre autre un départ à 60 ans. Et pour financer cette organisation, « pas besoin de faire la révolution » estime Adrien Quatennens.
« Si nous avons plus de besoins, il faut consacrer une part de richesse plus importante. Il faut 2 points de PIB de plus d'ici à 2040 : il faut passer des 14% d'aujourd’hui à 16% » analyse-t-il, estimant qu’une telle hausse est largement possible.
Autre idée sur le court terme : une réelle égalité salariale, « le grand projet du gouvernement » raille Adrien Quatennens. « Les femmes gagnent environ 22% de moins. Si on met le salaire des hommes et des femmes au même niveau, compte tenu des hausses de cotisation, vous financez à court terme la retraite à 60 ans » explique l’élu insoumis.
Il voit également l’augmentation du coût du travail comme une solution envisageable, sans conséquences extrêmes pour les entreprises. « Le conseil d'orientation des retraites montre bien que toutes les projections économiques indiquent qu'il n'y a pas de contradiction entre l'augmentation à moyen/long terme du salaire net et de la cotisation dans un niveau qui est relativement indolore. »