La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Pour Guillaume Peltier, « LR est devenu une auberge espagnole idéologique »
Par Public Sénat
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Sitôt Éric Zemmour rallié pour sa campagne présidentielle, le député Guillaume Peltier, ancien numéro deux des Républicains, s’est vu nommer porte-parole du candidat et vice-président de son nouveau parti, Reconquête. Une défection que ses anciens camarades de droite ont tenté de minimiser en évoquant notamment le louvoiement d’un parcours politique commencé au Front national, avant un passage chez Bruno Mégret et Philippe de Villiers, puis un ralliement à Nicolas Sarkozy à la fin des années 2000. Invité vendredi d’« Extra Local » sur Public Sénat, Guillaume Peltier leur a renvoyé la critique : « Je suis parti de LR parce que c’était devenu l’auberge espagnole sur le plan idéologique », a-t-il expliqué.
« Les Républicains oubliant le général de Gaulle, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, et finissant pour tout dire et ne plus rien dire, il est légitime que leurs responsables partent », tacle l’élu. « Les gens ne pensent plus du tout la même chose », explique Guillaume Peltier qui cite notamment ses différences de vues avec Éric Woerth, ce dernier ayant annoncé mercredi qu’il apportait son soutien à Emmanuel Macron.
« Cette élection sera celle de la clarification et de la recomposition »
« On voit dans quelle situation est le PS, qui est devenu un petit parti d’élus, ce sera la même chose pour LR. La plupart des adhérents et des électeurs vont quitter Valérie Pécresse », prédit Guillaume Peltier, qui décrit une candidate prise entre le marteau et l’enclume, c’est-à-dire entre le discours très identitaire d’Éric Zemmour et la ligne libérale d’Emmanuel Macron. Ceux qui considèrent que la mondialisation est heureuse, que les classes moyennes ne servent pas à grand-chose vont chez Macron, et ceux qui considèrent que la patrie est en danger, que l’immigration et l’école sont des sujets essentiels, viennent chez Zemmour », résume-t-il. Et d’ajouter : « Cette élection sera celle de la clarification et de la recomposition. »
« Éric Zemmour est tout sauf un politicien »
Concernant son ralliement au polémiste, Guillaume Peltier confie avoir reçu « extrêmement de menaces ». « Il faut que chacun comprenne que la démocratie, c’est le choix de ne pas être d’accord », défend-il. « Cela fait 20 ans que je suis engagé en politique, j’ai fait plusieurs partis », admet l’ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy. « Je ne suis ni à gauche ni centriste, mais profondément de droite. Je cherche depuis longtemps celui qui pourra rassembler les droites », explique-t-il. « Éric Zemmour est tout sauf un politicien », estime encore Guillaume Peltier. « C’est un Français juif berbère venu d’Algérie qui propose, sur l’immigration, le logement et l’école, une transformation profonde pour réconcilier la France avec la grandeur et la prospérité. »