Pour Hamon, « la gauche est une famille polytraumatisée »
Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a jugé jeudi que la "gauche est une famille polytraumatisée", qui a "besoin de...

Pour Hamon, « la gauche est une famille polytraumatisée »

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a jugé jeudi que la "gauche est une famille polytraumatisée", qui a "besoin de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a jugé jeudi que la "gauche est une famille polytraumatisée", qui a "besoin de se réinterroger sur les solutions qu'elle veut mettre en oeuvre" plutôt que de se jeter "des noms d'oiseaux".

"La gauche est une famille polytraumatisée (...) je ne pense pas qu'elle le soit pour si longtemps que cela mais elle a besoin de se réinterroger sur les solutions qu'elle veut mettre en œuvre", a estimé l'ancien ministre socialiste sur franceinfo.

"On a beaucoup parlé d'identité" à gauche, mais "pourquoi avons-nous déçu ? Parce que les solutions que la gauche proposait s'apparentaient soit à des solutions de droite, (soit) étaient inefficaces à régler les problèmes concrets des Français", a-t-il poursuivi.

"Il me semble que ce sont à travers les questions écologiques, du rapport au travail, à la démocratie, que la gauche se régénérera et qu'elle sortira de cette phase polytraumatisée où on se jette en permanence des noms d'oiseaux au visage", a plaidé l'ancien candidat à la présidentielle.

Interrogé sur les rapports entre son mouvement et le parti Europe-Ecologie-Les Verts, qui se sont tendus ces dernières semaines sur fond de préparation des listes pour les prochaines élections européennes, Benoît Hamon a assuré que le fil "n'est pas coupé".

"Je souhaite, et je continue à dire, qu'il faut que nous incarnions collectivement aux européennes une liste en commun. Il me semble qu'on ne peut pas décréter l'urgence écologiste et partir en ordre dispersé aux élections", a-t-il déclaré.

"Il faut une force politique puissante en Europe pour répondre à l'urgence écologique sinon il y aura de l'écologie partout sauf au Parlement européen", a-t-il précisé dans un tweet.

"Cher @benoithamon, l'écologie ne t'a pas attendu pour exister au niveau européen, le travail des @GreensEP (élus écologistes au Parlement européen, NDLR) est très respecté et depuis longtemps, parfois un peu de respect, même chez un néo-converti, ne nuit pas !", lui a répondu l'eurodéputé écologiste Pascal Durand, également sur Twitter.

Benoît Hamon a par ailleurs acté une nouvelle fois un "désaccord stratégique" avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise sur la question européenne.

"Le clivage" n'est pas entre "anti-européens" et "pro-européens", a-t-il avancé. "Aujourd'hui certains acteurs s'entendent pour résumer ce débat en un référendum pour ou contre Macron, et pour ou contre l'Europe", a-t-il regretté, pointant la responsabilité du chef de l'Etat, "qui se détourne du vrai débat", "mal à l'aise" selon lui "parce qu'il a échoué dans son couple avec Angela Merkel à réorienter la construction européenne".

Partager cet article

Dans la même thématique

Pour Hamon, « la gauche est une famille polytraumatisée »
3min

Politique

Assassinat Mehdi Kessaci : le sénateur écologiste, Guy Benarroche appelle le gouvernement à mener des actions de prévention contre le narcotrafic

Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.

Le

Pour Hamon, « la gauche est une famille polytraumatisée »
6min

Politique

Narcotrafic : Raphaël Glucksmann défend « une politique sans naïveté aucune sur la sécurité »

Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.

Le