Pour Jean-Luc Mélenchon, le Parti socialiste « n’est plus un partenaire »

Invité ce dimanche 19 janvier du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat – M6, Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a estimé que le PS ne faisait plus partie du Nouveau Front populaire. Le tribun assure qu’en cas de législatives anticipées, des « candidats de la gauche de rupture » seront présents dans toutes les circonscriptions.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Trois jours après l’échec de la motion de censure portée par une partie de la gauche contre le gouvernement de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a pris la parole ce dimanche pour expliquer que le Parti socialiste, « à l’évidence, n’[était] plus un partenaire ». « C’est un allié, et encore de circonstance », a-t-il ajouté au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6. Jeudi, une large partie des députés socialistes ont fait le choix de ne pas voter la motion de censure déposée par La France insoumise, et soutenue par les autres composantes du Nouveau Front populaire.

Après une dizaine de jours de négociations, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a obtenu de François Bayrou la réouverture d’une négociation sur la réforme des retraites, ainsi que plusieurs garanties sur le budget 2025, suffisantes selon lui pour ne pas censurer le gouvernement pour le moment. « Ils ne votent pas les censures mais sont dans l’opposition, personne n’y comprend rien », s’est agacé Jean-Luc Mélenchon, qui se dit « meurtri » par l’attitude des socialistes.

« Nous sommes une force d’opposition, nous avons pris comme engagement l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, pas une combine pourrie comme celle que vient d’accepter le PS », a-t-il encore fustigé.

« À l’heure à laquelle nous parlons, il y a un parti qui s’est retiré du NFP, c’est le PS. Ne croyez pas que nous allons passer l’éponge comme ça, ce n’est plus possible », a-t-il averti. Il assure qu’en cas de législatives anticipées, « il y aura des candidats de la gauche de rupture dans toutes les circonscriptions ! » « Nous n’avons pas peur de la solitude, nous avons déjà été seuls contre tout le monde », a-t-il lancé.

Pour autant, Jean-Luc Mélenchon se dit aussi « plein d’espoir », et indique attendre des socialistes « qu’ils honorent et respectent leur parole ».

Le triple candidat à la présidentielle a également qualifié François Hollande de « machine à tromper », réfutant l’idée selon laquelle le parti à la rose serait désormais le parti charnière de la stabilité politique à l’Assemblée nationale. « Huit députés socialistes ont voté la censure, le rapport de force est extrêmement faible », a-t-il pointé.

Dans la même thématique

La commission mixte paritaire sur la loi d’orientation agricole est conclusive.
6min

Politique

Loi d’orientation agricole : en commission mixte paritaire, députés et sénateurs s’accordent sur un texte proche de celui voté au Sénat

À peine voté au Sénat, le projet de loi d’orientation agricole a fait l’objet d’un compromis en commission mixte paritaire. La nouvelle version du texte laisse la part belle à plusieurs mesures introduites par les sénateurs, notamment le principe de « non-régression » de la souveraineté alimentaire et la dépénalisation de certaines atteintes à la biodiversité. L’opposition dénonce un débat « au pas de charge ».

Le

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions
7min

Politique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions

Chaque voix comptera pour le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Après l’avoir auditionné chacune à leur tour, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat décideront au cours d’un vote, qui s’annonce disputé, si elles confirment ou rejettent cette désignation. La droite sénatoriale fait part de ses doutes et ne donne pas de consigne de vote. Les députés du RN, qui détiennent aussi la clé du scrutin, maintiennent le suspense.

Le

Pour Jean-Luc Mélenchon, le Parti socialiste « n’est plus un partenaire »
3min

Politique

Finances publiques : « Ce qui va être nouveau, c'est l’association que nous allons avoir des parlementaires », assure la ministre des comptes publics 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.

Le

Pour Jean-Luc Mélenchon, le Parti socialiste « n’est plus un partenaire »
5min

Politique

LR : la campagne de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence du parti officiellement lancée

L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.

Le