Pour Julien Dray, « le mot rafle ne renvoie pas tout de suite à la question du Vel d’Hiv »
Invité de l’émission L’épreuve de Vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, Julien Dray persiste et signe dans l’emploi du mot « rafle » pour qualifier une circulaire controversée du ministère de l'Intérieur .

Pour Julien Dray, « le mot rafle ne renvoie pas tout de suite à la question du Vel d’Hiv »

Invité de l’émission L’épreuve de Vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, Julien Dray persiste et signe dans l’emploi du mot « rafle » pour qualifier une circulaire controversée du ministère de l'Intérieur .
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Dimanche, alors qu’il était interrogé sur une circulaire polémique du 12 décembre dernier (voir notre article), Julien Dray n’a pas hésité à parler de « rafles » de migrants dans les centres d’hébergement d’urgence. Un terme qui a suscité les remontrances  Christophe Castaner. « C'est une petite insulte faite aux agents de l'Ofpra et de l'Ofii qui vont se rendre sur place. Est-ce que ces agents sont des agents de la Gestapo ? Je pense que le débat mérite un peu mieux que cela », a réagi le délégué général LREM.

Sur Public Sénat, le fondateur de SOS Racisme lui a répondu : « Il y a une méthode de discussion qui est inacceptable, insupportable. C’est la méthode du point Godwin (…) Pendant la guerre d’Algérie, il s’est passé quoi ? Moi, j’étais gosse, j’ai vu des rafles. C’était des rafles. On devait dire que ce n’était pas des rafles ? (…) Donc, le mot rafle ne renvoie pas tout de suite à la question du Vel d’Hiv » s’est-il justifié.

Julien Dray estime que le gouvernement a « mauvaise conscience » au sujet de cette circulaire qui demande à des équipes mobiles composées d’agents de la préfecture et de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) de procéder à  l’évaluation de la situation administrative des migrants dans les centres d’hébergement. « La rumeur va se répandre  dans toutes les populations migrantes, qu’il y a ces contrôles. Et donc, ils vont disparaître et on les retrouvera dans la rue » a-t-il prédit. Enfin, Julien Dray estime « être dans son rôle d’opposant » en « secouant le cocotier », « pour qu’il y ait une prise de conscience » et que le « gouvernement abandonne cette proposition ».

 

 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Pour Julien Dray, « le mot rafle ne renvoie pas tout de suite à la question du Vel d’Hiv »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le