Pour Lagarde, 10% de sièges à la proportionnelle serait « se foutre du monde »
Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a averti jeudi qu'il ne voterait pas l'instauration d'une dose de proportionnelle...

Pour Lagarde, 10% de sièges à la proportionnelle serait « se foutre du monde »

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a averti jeudi qu'il ne voterait pas l'instauration d'une dose de proportionnelle...
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Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a averti jeudi qu'il ne voterait pas l'instauration d'une dose de proportionnelle limitée à 10% des députés, ce qui reviendrait selon lui à "se foutre du monde".

Edouard Philippe, qui a clos mercredi ses consultations sur la révision constitutionnelle souhaitée par Emmanuel Macron, a évoqué une fourchette de 10 à 25% de députés élus à la proportionnelle, niveau encore à "arbitrer".

"Si c'est 10%, je ne voterai pas ça, parce que c'est se foutre du monde et que ce n'est pas une proportionnelle", a déclaré M. Lagarde sur Public Sénat.

"Il y aura 400 députés. 10%, ça veut dire 40 (députés). Ca veut dire que si vous faites 10% des voix, vous avez 4 députés: 10% des voix, 1% de l'Assemblée", a argumenté le président de l'UDI.

Pour M. Lagarde, "le bon équilibre, c'est d'abord de réduire le nombre de parlementaires non pas d'un tiers mais d'un quart", "ça nous amène autour de 440 à l'Assemblée". "La deuxième chose, c'est 20% de proportionnelle au minimum. Entre 20 et 25. A ce moment là vous avez à la fois la possibilité de dégager une majorité qui peut gouverner, et en même temps de représenter les opinions de façon correcte", a prôné M. Lagarde.

Le MoDem de François Bayrou, allié du parti majoritaire, prône également "un niveau minimal" de 25% de proportionnelle au Palais-Bourbon.

Par ailleurs, M. Lagarde a trouvé "stupide au fond" la volonté d'instaurer le non-cumul dans le temps (trois mandats maximum) pour les parlementaires. Mais "c'était dans le programme du président de la République, les Français l'ont choisi, pourquoi pas, ce n'est pas un tabou".

Mais "sur les maires je ne suis pas d'accord. Quand vous avez un bon maire, pourquoi on vous oblige à le changer ?".

"Comme on se rend compte qu'il n'y a plus assez de maires, on dit: en-dessous de 3.500 (habitants) ils vont pouvoir faire six, dix mandats et au dessus de 3.500, ils ne peuvent plus. Laissez les Français choisir !", a-t-il développé.

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