"La limitation du nombre mandats dans le temps, c'est non", a déclaré jeudi le président du Sénat Gérard Larcher, qui a toutefois reconnu "des points de convergence" avec Emmanuel Macron sur les réformes constitutionnelles à mener.
MM. Larcher et Macron se sont rencontrés le 14 octobre. "Le dialogue est ouvert avec le président de la République. Moi, derrière, j’ai les sénateurs, il faudra trouver des points d’équilibre", a expliqué le président de la Haute assemblée lors de l'émission "L'épreuve de vérité" (Public Sénat/AFP/Radio classique/Les Echos).
Outre la question du cumul des mandats dans le temps, qui relève selon M. Larcher du "choix démocratique", il ne s'est pas prononcé sur celle de la réduction du nombre de parlementaires, "qui ne relève pas stricto sensu de la Constitution".
A la question "le président de la République a-t-il commencé à vous comprendre", Gérard Larcher a répondu: "Oui, je le crois", en évoquant de nouvelles rencontres à venir avec Emmanuel Macron.
"Nous pouvons nous comprendre sur un certain nombre de points, je crois que nous irons au bout. Mais attention, on ne touche pas à la Constitution tous les matins. Ca n'est pas un coup. Ca doit être strictement nécessaire", a-t-il mis en garde.
Le président du Sénat a délivré par ailleurs un certain nombre de satisfecit, saluant "des signaux, des avancées" dans le budget 2018 pour réduire le déficit.
Sur la question du logement, "j'ai proposé au président de la République et au Premier ministre que nous nous mettions autour de la table pour que nous trouvions un consensus", a-t-il encore fait valoir.
Interrogé sur les propos polémiques tenus mercredi lors d'un meeting par Laurent Wauquiez, selon qui les chômeurs, encouragés par Pôle emploi, "profiteraient de la vie", Gérard Larcher a enfin estimé qu'il "avait raison, lutter contre la fraude je le partage", mais que "la question de l'assurance chômage ne se résumait pas à la question de la fraude".