Pour le Canard enchaîné, « la pire accusatrice c’est madame Fillon elle-même »
Le rédacteur en chef du Canard Enchaîné Louis-Marie Horeau, dont le journal est à l'origine du "Penelopegate", a estimé mardi que...

Pour le Canard enchaîné, « la pire accusatrice c’est madame Fillon elle-même »

Le rédacteur en chef du Canard Enchaîné Louis-Marie Horeau, dont le journal est à l'origine du "Penelopegate", a estimé mardi que...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le rédacteur en chef du Canard Enchaîné Louis-Marie Horeau, dont le journal est à l'origine du "Penelopegate", a estimé mardi que "la pire accusatrice dans cette affaire" était "madame Fillon elle-même".

"La pire accusatrice dans cette affaire, c'est madame Fillon elle-même, elle n'a cessé de répéter +moi je suis une femme au foyer, je ne m'occupe pas des affaires politiques de mon mari+. Elle l'a répété plein de fois", a déclaré M. Horeau sur BFMTV.

Une semaine après ses premières révélations, Le Canard Enchaîné fait état dans son édition à paraître mercredi de plus de 900.000 euros perçus par l'épouse de François Fillon comme assistante parlementaire ainsi qu'à la Revue des Deux Mondes, et chiffre à 84.000 euros les revenus perçus par deux enfants du candidat de la droite.

"On a réussi à reconstituer les salaires de façon très précise (...). On s'excuse d'avoir été petit bras la semaine dernière en disant 500.000, en réalité il nous manquait 300.000 euros", a lancé le rédacteur en chef de l'hebdomadaire satirique, qui s'est défendu de "feuilletoner".

"On ne garde pas sous le coude en disant qu'on en garde un peu pour la semaine prochaine. Quand on a terminé l'enquête, quand on a les éléments, on publie", a-t-il dit.

"Une équipe de trois journalistes (du Canard) a travaillé sur les contradictions qu'on a repérées dans les propres déclarations de François Fillon à la Haute Autorité", a-t-il dit, précisant que les journalistes, qui ont enquêté "pendant des semaines", avaient "envoyé plusieurs lettres à François Fillon".

"On lui a posé des questions, au début il a répondu, ils nous a donné des éléments qu'on a vérifiés. On a vu qu'il y avait des choses qui ne collaient pas et on est arrivés à cette enquête", a-t-il raconté.

Il s'est également indigné des questions sur les sources de cette affaire, rappelant que "le secret des sources est quand même d'après ce que dit la Cour européenne la pierre angulaire de la liberté de la presse".

"C'est vrai que la démocratie française est secouée par tout ça mais on peut quand même espérer qu'au bout du bout de tout ça il sortira un bien, un assainissement", a-t-il dit. "Les gens qui ne sont pas vertueux viennent quelquefois à la vertu sous la menace. Je pense qu'il n'y a pas d'autre voie que de continuer", a-t-il conclu.

François Fillon s'est dit mardi soir victime d'une "opération (...) de calomnie très professionnelle".

Partager cet article

Dans la même thématique

Pour le Canard enchaîné, « la pire accusatrice c’est madame Fillon elle-même »
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Pour le Canard enchaîné, « la pire accusatrice c’est madame Fillon elle-même »
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le