Pour les députés PS, sans les « provocations » du gouvernement, la grève à la SNCF aurait pu être évitée
Les députés socialistes ont estimé mardi que la grève à la SNCF aurait pu être évitée sans "un certain nombre de provocations" du...

Pour les députés PS, sans les « provocations » du gouvernement, la grève à la SNCF aurait pu être évitée

Les députés socialistes ont estimé mardi que la grève à la SNCF aurait pu être évitée sans "un certain nombre de provocations" du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les députés socialistes ont estimé mardi que la grève à la SNCF aurait pu être évitée sans "un certain nombre de provocations" du gouvernement sur le recours aux ordonnances ou le statut des cheminots, dénonçant "la méthode choisie".

"Nous ne sommes pas des révolutionnaires du statu quo. Nous ne sommes pas hostiles par principe à une réforme", mais "ce que nous contestons, c'est bien souvent la méthode choisie par le gouvernement", a déclaré Boris Vallaud, un porte-parole des députés socialistes, lors d'un point de presse.

"Est-ce que le gouvernement aurait pu éviter la grève? La réponse est oui, à condition d'éviter un certain nombre de provocations", a ensuite déclaré à ses côtés le député de Seine-Maritime Christophe Bouillon, chef de file du groupe sur ce dossier.

Parmi ces "provocations", il a cité "celle vis-à-vis des assemblées" avec le recours aux ordonnances et "celle du statut", une question "qui stigmatise les cheminots et qui provoque la réaction que nous connaissons aujourd'hui".

Sur ce point, il a souligné que le "quatrième paquet ferroviaire", l'ensemble de textes européens régissant l'arrivée de la concurrence, "ne demande pas la mise à l'épreuve ou la disparition à terme du statut", dénonçant "une forme de transposition ultralibérale du gouvernement".

Autre question soulevée par le député: "est-ce qu'à travers les propositions qui sont sur la table, les trains arriveront à l'heure?". Pour M. Bouillon, "on peut en douter" notamment car "la question de la dette n'est pas traitée", et parce que les efforts en matière d'investissements ont été "concentrés plutôt sur les lignes à grande vitesse que sur le réseau".

Plaidant pour "un groupe public ferroviaire fort", M. Bouillon a aussi abordé la question du statut de l'entreprise, relevant là encore que le paquet ferroviaire n'exige pas de le transformer. Il a fait part d'"inquiétudes" car "rien ne garantit" qu'en transformant notamment SNCF Mobilités (les trains) en société anonyme à capitaux publics dont les titres seraient incessibles, le groupe soit "à l'abri demain (...) d'une privatisation".

Partager cet article

Dans la même thématique

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : députés et sénateurs échouent à trouver un accord sur la réforme du mode de scrutin

La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur la réforme du monde de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, pour les élections municipales, a échoué ce mardi 24 juin, quelques minutes seulement après l’ouverture des négociations. Les sénateurs, très largement opposés à ce texte, invitent désormais le Premier ministre à y renoncer.

Le

Paris : Jordan Bardella and Marine Le Pen at Matignon
3min

Politique

Sondage : Marine Le Pen et Jordan Bardella détrônent Edouard Philippe en tête du classement de l’adhésion des Français

D’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat, Marine Le Pen et Jordan Bardella sont à présent les deux personnalités politiques qui recueillent le plus de soutien ou de sympathie de la part des Français. Les deux figures du Rassemblement national se hissent à la première place du palmarès de l’adhésion au détriment d’Edouard Philippe, en nette baisse et désormais rejoint par Bruno Retailleau.

Le

French President Emmanuel Macron visit of the school in Orange ‘lycee professionnel de l’ArgensolÕ.
3min

Politique

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron rechute, François Bayrou toujours très impopulaire

Après une embellie en mai, la popularité d’Emmanuel Macron rechute à 28% d’opinions favorables (-1 point) au mois de juin, selon le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. La situation n’est pas franchement meilleure pour François Bayrou, qui reste le Premier ministre le plus impopulaire depuis 10 ans, malgré un léger rebond de sa cote.

Le