Pour Mélenchon accusé d’agressivité, « la vraie violence », c’est Macron
Jean-Luc Mélenchon estime, dans un entretien paru jeudi dans le magazine Society, que "la vraie violence" n'est pas dans la...

Pour Mélenchon accusé d’agressivité, « la vraie violence », c’est Macron

Jean-Luc Mélenchon estime, dans un entretien paru jeudi dans le magazine Society, que "la vraie violence" n'est pas dans la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Jean-Luc Mélenchon estime, dans un entretien paru jeudi dans le magazine Society, que "la vraie violence" n'est pas dans la vigueur de ses propos mais dans la politique que veut appliquer le président Emmanuel Macron en envoyant "les salariés au bagne".

"Ces gens-là vous tuent le sourire aux lèvres. Il va nous infliger les ordonnances et envoyer les salariés au bagne dans deux mois en supprimant le code du travail. C'est ça la vraie violence !", déclare le chef de La France insoumise dans un entretien fleuve au magazine.

Il défend au contraire la stratégie de la "conflictualité" qu'il avait privilégiée en 2012 et qu'il reprend aujourd'hui, fort de ses 19,6% à la présidentielle. "Tout transformer en conflit tout le temps, parce que c'est ça qui provoque la conscience et rompt l'évidence", décrypte-t-il.

"Je n'ai pas peur du conflit, ceux qui en ont peur sont puérils", assène le candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône pour les législatives.

Selon lui, l'expression de la colère est considérée comme une "vertu" dans les milieux populaires, alors que "la classe moyenne à la lisière de la classe moyenne supérieure est la championne de l'évitement". "C'est le monsieur ou la dame qui s'affolent dès que le ton monte. Ils ont bien travaillé à l'école, ils ont fait les bonnes études, le bon mariage, le nombre d'enfants idéal (...) tout ce qui n'est pas strictement rationnel les horrifie", détaille-t-il.

Interrogé sur sa "rancœur" le soir du 23 avril quand il a compris qu'il ne serait pas au second tour, M. Mélenchon répond : "Quand les miens sont tristes, je suis triste."

Prédisant un "choc social terrible" et "la baston méchante" au cours du quinquennat Macron, il assure que le président "n'a pas la base sociale pour faire ça (...), tout ça ne tiendra pas le choc".

Pour lui, le chef de l’État est "en retard sur l'état d'esprit de la jeune génération". "La cupidité n'est plus le moteur de leurs rêves", constate-t-il. "Quand il dit que la France doit être une start-up, il est à côté de la plaque mais c'est habile de sa part parce qu'il entretient des gens dans leurs illusions réactionnaires", explique-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Pour Mélenchon accusé d’agressivité, « la vraie violence », c’est Macron
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Pour Mélenchon accusé d’agressivité, « la vraie violence », c’est Macron
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Pour Mélenchon accusé d’agressivité, « la vraie violence », c’est Macron
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le