Pour Philippe, « beaucoup de correspondances » entre les programmes de Macron et de Juppé
Le Premier ministre Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé, trouve "beaucoup de correspondances" entre le programme mis en oeuvre...

Pour Philippe, « beaucoup de correspondances » entre les programmes de Macron et de Juppé

Le Premier ministre Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé, trouve "beaucoup de correspondances" entre le programme mis en oeuvre...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Premier ministre Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé, trouve "beaucoup de correspondances" entre le programme mis en oeuvre par le président Emmanuel Macron et celui que le candidat malheureux à la primaire de la droite souhaitait mettre en oeuvre.

"Je constate qu'il y a beaucoup de correspondances", affirme le chef du gouvernement dans un entretien-fleuve à Society à paraître jeudi.

"Je ne dis pas que c'est le même programme mais il y a en tout cas moins de différences entre le programme défini par Juppé pendant la primaire et celui mis en oeuvre par mon gouvernement qu'il y en a entre le programme de François Fillon et celui soutenu par les Républicains aux législatives", ironise-t-il.

"Je n'ai pas du tout le sentiment d'avoir changé mes idées entre la campagne d'Alain Juppé pour la primaire et aujourd'hui", poursuit l'ancien maire du Havre, un très proche de M. Juppé qui était son porte-parole lors de ce scrutin remporté finalement par François Fillon.

Parmi les "correspondances", il a cité la volonté du maire de Bordeaux notamment de "dédoubler les petites classes", "supprimer l'ISF" ou organiser un "choc d'offre".

Se définissant comme "profondément européen", M. Philippe se dit également dans cet entretien "attaché à la liberté individuelle et collective". "Je ne crois pas en Dieu mais j'ai profondément foi en la liberté", poursuit-t-il, en exprimant sa croyance en "l'autorité de l'Etat".

"En général, quand vous dites cela, vous êtes classés à droite, mais personnellement, je m'en cogne, je me moque de savoir où on me classe", résume-t-il.

Retraçant son enfance "dans un milieu où la gauche socialiste prédominait", il raconte avoir "découvert Michel Rocard" à Science Po. Il a alors fait un bref passage par le parti socialiste. "Mon enthousiasme a vite été douché par ce que j'ai découvert, par la façon dont les luttes de pouvoir se passaient entre Jospin, Fabius, Rocard..."

Souvent taxé d'être en retrait, voire débordé par un président présent sur tous les fronts, l'actuel locataire de Matignon assure enfin ne pas souffrir d'une omniprésence d'Emmanuel Macron. Refusant d'utiliser l'expression "Jupiter", il assure que "ce qui fait que tout se passe bien entre nous, c'est que l'on a la même lecture des institutions". "J'ai l'impression d'être un Premier ministre auprès d'un président qui exerce sa fonction", tranche-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le