Pour Philippot, le FN a été accusé à tort de défendre une « double monnaie dans les portefeuilles »
Florian Philippot, vice-président du Front national, a accusé lundi médias et adversaires d'avoir "fait croire" pendant l'entre...

Pour Philippot, le FN a été accusé à tort de défendre une « double monnaie dans les portefeuilles »

Florian Philippot, vice-président du Front national, a accusé lundi médias et adversaires d'avoir "fait croire" pendant l'entre...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Florian Philippot, vice-président du Front national, a accusé lundi médias et adversaires d'avoir "fait croire" pendant l'entre-deux tours de la présidentielle que le FN défendait le principe d'une double monnaie "dans les portefeuilles" alors que le parti d'extrême droite y est selon lui défavorable.

"J'ai senti la dernière semaine cette inquiétude sur la double monnaie: on n'a jamais été favorables à la double monnaie mais on a fait croire qu'on était favorables à une double monnaie, c'est quand même extraordinaire", a jugé M. Philippot sur Paris Première et Radio Classique.

"On a fait croire aux Français qu'il y aurait deux monnaies dans le portefeuille, ce qui était faux, ça n'a jamais été notre ambition" et "ça a stressé tout le monde", a insisté le dirigeant FN le plus favorable à une sortie de l'euro.

M. Philippot a appelé l'AFP ensuite pour expliquer que c'étaient médias et adversaires et non le FN qui, selon lui, avaient fait croire que le parti dirigé par Marine Le Pen défendait "cette double monnaie dans les portefeuilles".

Le Front national défend officiellement depuis plusieurs années la transformation de l'euro "monnaie unique" en euro "monnaie commune", destinée aux échanges internationaux, qui serait couplée à une monnaie nationale retrouvée pour l'économie au quotidien.

Pour M. Philippot, et alors qu'un débat engagé au FN sur le renoncement à l'idée de sortir de l'euro, "il faut réfléchir à la manière de présenter les choses". "Honnêtement, je ne crois pas" que ce débat divise le FN, a-t-il dit.

M. Philippot est cependant critiqué en interne notamment sur ce sujet par plusieurs ténors du parti (Nicolas Bay, Louis Aliot, Gilbert Collard) et a mis en avant lundi son ancrage dans le parti: "Je vois l'accueil que j'ai dans les fédérations, je suis l'un des cadres qui tournent le plus, les militants sont très heureux, ils se battent pour la souveraineté nationale et l'indépendance de la France, c'est une évidence".

M. Philippot a redit qu'il pourrait quitter le FN si jamais celui-ci évoluait trop à son goût : "Si finalement, nous sommes un parti fédéraliste européiste... Je ne me suis pas engagé pour que la France soit sous tutelle de l'Allemagne."

"Je ne sacralise pas un parti politique mais aujourd'hui je pense que le FN est le seul instrument pour rendre à la France son indépendance, sa prospérité, sa liberté, sa sécurité", a-t-il dit.

Son association "Les Patriotes" fondée la semaine passée est "une boîte à idées au sein du FN pour aider à la refondation" de celui-ci "et perpétuer cette dynamique de rassemblement des patriotes".

Partager cet article

Dans la même thématique

Pour Philippot, le FN a été accusé à tort de défendre une « double monnaie dans les portefeuilles »
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Pour Philippot, le FN a été accusé à tort de défendre une « double monnaie dans les portefeuilles »
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le