L'ex-président du Front National, Jean-Marie Le Pen, a trouvé que sa fille avait "manqué de hauteur" dans le débat télévisé de mercredi, selon des propos diffusés jeudi sur RTL, jugeant au final qu'il y a eu "match nul" entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
"J'ai trouvé la première demi-heure assez ennuyeuse et probablement incompréhensible à la grande majorité des téléspectateurs", a lancé M. Le Pen, co-fondateur du FN qui a été exclu du parti.
"C'était peut-être à l'avantage de M. Macron, mais ça n'était pas celui de Marine Le Pen qui peut-être a manqué de hauteur", a-t-il ajouté. "Je pense que c'est son entourage qui l'ont conseillée de cette sorte, espérant peut-être un effondrement ou un écroulement psychologique d'un homme qui n'apparaît pas forcément comme étant très solide", a-t-il encore commenté.
"J'espère toujours que mon champion va gagner nettement", a-t-il dit mais "si j'étais l'arbitre, je dirai que c'était un match nul", a ajouté l'ancien président du FN, avec qui Jacques Chirac avait refusé de débattre entre les deux tours en 2002.
Dans un entretien à Paris Match, Marine Le Pen a indiqué n'avoir eu "aucune nouvelle" de son père après le premier tour et qu'elle "ne souhaite pas en avoir".
Elle a qualifié d'"orduriers" les propos tenus par Jean-Marie Le Pen après l'hommage rendu au policier abattu sur les Champs-Élysées, Xavier Jugelé. M. Le Pen avait estimé "qu'on rendait plutôt hommage à l'homosexuel qu'au policier".