Pour Valls, Fillon est « prisonnier » de son projet

Pour Valls, Fillon est « prisonnier » de son projet

Le candidat à la primaire organisée par le PS Manuel Valls a estimé samedi que François Fillon était "prisonnier" de son projet,...
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Le candidat à la primaire organisée par le PS Manuel Valls a estimé samedi que François Fillon était "prisonnier" de son projet, appelant les électeurs à éviter la "régression de la droite" et "l'impasse de l'extrême droite", lors d'un meeting près de Toulouse.

"Comme vous, j'ai entendu ces voix à droite qui commencent à appeler François Fillon à amender, adoucir, reconsidérer ses propositions", a lancé l'ancien Premier ministre devant plusieurs centaines de personnes - environ 600 personnes selon son équipe - réunies dans une salle de Tournefeuille.

"Quand même des sarkozystes commencent à tirer la sonnette d'alarme, en disant que l'on va trop loin, je me dis +oui, il y a vraiment un danger+", a-t-il ironisé.

"Cela vaut aussi pour notre primaire: il n'y a pas un projet pour la primaire et un autre projet pour les Français", a-t-il ajouté plus tard.

"Je le dis à François Fillon: vous êtes prisonnier de votre projet, celui qui vous a permis de gagner la primaire, qui met en cause les services publics, qui veut privatiser la sécurité sociale, un projet conservateur".

"M. Fillon, vous avez été élu sur ce projet dans la primaire de la droite, et votre obligation c'est maintenant de le défendre devant les Français, et les Français commencent à vous juger", a-t-il ajouté.

"Je le dis à mes compatriotes: voilà le choix essentiel, les choix devant lesquels vous êtes placés. L'impasse, celle de l'extrême droite, la régression, celle de la droite, ou la voie du progrès, la voie que je veux porter devant vous", a-t-il lancé sous les applaudissements.

François Fillon, toujours favori des sondages à trois mois de la présidentielle, a été officiellement investi samedi à Paris candidat de la droite.

L'ex-Premier ministre LR s'est dit déterminé à ne "pas changer" son projet, qualifié de "brutal" par ses adversaires de gauche, et dit attendre de son camp, d'où fusent également des critiques, de la "discipline".

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