«Pourquoi avoir choisi d’augmenter la CSG plutôt que la TVA ?» demande François Zocchetto
Le président du groupe de l’Union centriste affirme au Premier ministre qu’il « souscrit au programme présenté dans les grandes lignes » mais que des « interrogations » subsistent.

«Pourquoi avoir choisi d’augmenter la CSG plutôt que la TVA ?» demande François Zocchetto

Le président du groupe de l’Union centriste affirme au Premier ministre qu’il « souscrit au programme présenté dans les grandes lignes » mais que des « interrogations » subsistent.
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« Le prochain quinquennat doit être un quinquennat utile », a débuté François Zocchetto, le président du groupe Union centriste, après le discours au Sénat d’Édouard Philippe. « Vos propos nous donnent bon espoir que ce soit le cas le groupe de l’UC ne souhaite qu’une seule chose : le succès du gouvernement et la réussite de la France ».

Le sénateur-maire de Laval a souligné que des « réformes s’imposaient », selon « des modalités, qui certes, suscitent des interrogations ou qui appelleront de [leur] part des propositions ».

« Est-il opportun de faire payer le retraité plutôt que l’exportateur chinois ? »

Souscrivant au projet de flexibiliser le droit du travail et de baisser les charges sur les entreprises, François Zocchetto a donné un aperçu sur les débats qu’il pourrait avoir sur la question de la hausse de la CSG :

« Pourquoi avoir choisi d’augmenter la CSG plutôt que la TVA pour compenser la baisse des charges sociales ? Est-il opportun de faire payer le retraité plutôt que l’exportateur chinois ? Voilà le type d’interrogations que nous avons aujourd’hui et que nous soulèverons lors du débat à venir dans quelques jours. »

François Zocchetto assure également Édouard Philippe que son groupe « l’accompagnera » dans les « efforts courageux » de « maîtrise de la masse salariale de la fonction publique ».

Au chapitre de l’environnement, le centriste salue la présence de Nicolas Hulot au gouvernement – un « signal encourageant » et la défense de l’accord de Paris par l’Élysée mais se montre interrogatif sur l’avenir de la filière nucléaire. « Il faudra être clair », dit-il.

« Ce ne sera pas facile tous les jours »

Quant à l’éducation, le sénateur s’interroge sur « l’équation budgétaire incertaine », et se demande comment financer le redéploiement d’enseignants dans les réseaux prioritaires.

 La question du financement des rythmes scolaires lui offre une transition avec les collectivités territoriales, et la question de l’exonération de la taxe d’habitation. « Nous ne demandons pas seulement des compensations, mais nous demandons des recettes dynamiques et pérennes ».

« Nous abordons ce quinquennat avec confiance, la confiance et la conviction d’un quinquennat enfin utile, ce ne sera pas facile tous les jours, alors permettez-moi de vous souhaiter bonne chance », a-t-il conclu.

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