Adopter un rythme soutenu
Très présente sur les plateaux télé, parfois prise à partie dans de vifs débats à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a une technique bien à elle pour capter l’attention de l’auditeur.
Pour l’ingénieur du son Vianney Aubé, la jeune ministre a « un rythme effréné » : « Quand il y a des silences, elle ne s’arrête pas, elle rebondit d’autant plus sur une autre idée ne laissant à son interlocuteur le temps de réagir ».
Afficher son volontarisme
Même constat concernant la députée Amélie de Montchalin, elle aussi représentante de la République en marche.
« Elle est très volontaire dans sa façon de parler et scande ses propos en s’aidant de gestes des mains » analyse Vianney Aubé. Un moyen pour la nouvelle venue en politique d’imposer son rythme et donc ses idées.
Remplir les silences
Chez les hommes, un autre ministre a rejoint le camp des « politiques mitraillettes » : Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État en charge du Numérique.
Lors de son interview sur France Inter le 5 janvier dernier, « le politique prend à peine son souffle » quand il répond aux questions.
Bien qu’il ne soit pas dans un rythme aussi rapide que ses consœurs, il laisse peu de place au vide et « au moment de reprendre son souffle, il rebondit très rapidement » note l’ingénieur du son. Même lorsqu’il hésite et s’interrompt, Mounir Mahjoubi « cherche à remplir ses silences ».
Mais alors pourquoi cette impression à l’écoute de ces jeunes politiques ? Est-ce une spécificité liée au parti ou un effet générationnel ?
Vianney Aubé privilégie la première hypothèse puisque le premier des marcheurs Emmanuel Macron n’a pas quant à lui cette cadence verbale.
Retrouvez l’intégralité de l’émission Déshabillons-Les, Schiappa, Nyssen, Borne : Ministres en apprentissage, samedi 2 juin à 15h sur Public Sénat.