Pourquoi Valérie Boyer, nouvelle sénatrice LR, peut poser une question à l’Assemblée

Pourquoi Valérie Boyer, nouvelle sénatrice LR, peut poser une question à l’Assemblée

Surprise, Valérie Boyer, qui vient tout juste d’être élue sénatrice LR des Bouches-du-Rhône, pose une question ce mardi en tant que députée, lors des questions d’actualité au gouvernement, à l’Assemblée nationale. Explications.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un vrai miracle. Valérie Boyer, fraîchement élue sénatrice des Bouches-du-Rhône, a visiblement un peu de mal à quitter le Palais Bourbon. Celle qu’on connaissait comme députée a pourtant bien décidé de quitter l’Assemblée nationale pour le Sénat. Elle était sur la liste LR du département pour le scrutin sénatorial, dimanche dernier, et l’a emporté. Sa seconde place lui assurait l’élection.

Une erreur ? Un homonyme ? Un tour de passe-passe ?

Valérie Boyer était au Sénat lundi pour l’accueil des nouveaux sénateurs. Elle était même sur le plateau de Public Sénat lundi soir. « C’est vraiment au Sénat que bat le cœur de la République car le Sénat est aujourd’hui le seul contre-pouvoir qui fonctionne » soutient la néo sénatrice, pensant être « totalement » plus utile à la Haute assemblée qu’à l’Assemblée. Regardez :

Pourtant, surprise, une certaine Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône, pose une question, ce mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement… à l’Assemblée nationale. Une erreur ? Un homonyme ? Un tour de passe-passe ? Pas du tout. C’est bien la même Valérie Boyer qui a adressé au gouvernement une question sur les attaques de l’Azerbaïdjan contre les Arméniens. En lui donnant la parole, le président LREM de l’Assemblée, Richard Ferrand, n’a pas hésité à la saluer. « J’espère que vous nous regretterez, autant que nous vous regretterons » a-t-il lancé (voir la première vidéo).

« Un sénateur, c’est un député qui s’obstine »

La sénatrice n’a pas rétabli un cumul des mandats d’un nouveau genre, en étant députée et sénatrice à la fois. En réalité, légalement, Valérie Boyer est toujours députée. Passer de la chambre basse à la chambre haute n’est en effet pas automatique. Explication : le mandat des sénateurs sortants prend fin le mercredi 30 septembre 2020 à minuit. Et le mandat des sénateurs élus commence à 00h00, le jeudi 1er octobre, jour d’élection du président du Sénat. Deux autres députés élus sénateurs sont dans ce cas, Stéphane Demilly, dans la Somme, et Philippe Folliot, dans le Tarn.

Si dans l’esprit, cette dernière apparition à l’Assemblée peut surprendre, Valérie Boyer a donc parfaitement pu poser encore une question aux QAG. Elle était d’ailleurs la dernière de la liste, l’occasion de dire au revoir à ses futurs ex-collègues. Se disant « très émue » et fière « de ces treize ans passés à l’Assemblée nationale », elle a remercié « les électeurs des Bouches-du-Rhône » et sa « famille politique ». Lundi soir, après son élection, Valérie Boyer rappelait l’adage : « On dit qu’un sénateur, c’est un député qui s’obstine. J’espère que je serai celle-là ». Elle ne croit pas si bien dire.

Dans la même thématique

L’ Abbe Pierre, France, Archive.
6min

Politique

Abbé Pierre : « Si l’Eglise avait fait son travail, peut-être qu’il n’y aurait pas de victimes aujourd’hui », affirme Véronique Margron

Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.

Le

PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
10min

Politique

LR franchit la barre des 100.000 adhérents pour le match Retailleau/Wauquiez : « Les deux camps ont fait des cartes »

Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.

Le