Poutine qualifié de « boucher » : « Ce ne sont pas des mots que j’utilise », réagit le président du Conseil européen
Charles Michel réagit aux propos musclés du président américain Joe Biden tenus en Pologne à l’égard de Vladimir Poutine. Le président du Conseil européen insiste sur la nécessité d’aller « vers la désescalade » et de maintenir un dialogue avec le maître du Kremlin.

Poutine qualifié de « boucher » : « Ce ne sont pas des mots que j’utilise », réagit le président du Conseil européen

Charles Michel réagit aux propos musclés du président américain Joe Biden tenus en Pologne à l’égard de Vladimir Poutine. Le président du Conseil européen insiste sur la nécessité d’aller « vers la désescalade » et de maintenir un dialogue avec le maître du Kremlin.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ton est encore monté ce week-end entre la Maison Blanche et le Kremlin, alors que l’invasion russe en Ukraine est entrée dans son deuxième mois. En visite en Pologne à Varsovie, le président américain Joe Biden a qualifié samedi son homologue russe de « boucher ». Des propos aussitôt jugés « alarmants » à Moscou. Invité ce 28 mars 2022 d’Audition Publique, l’émission politique hebdomadaire de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live, Charles Michel, le président du Conseil européen, n’aurait pas tenu le même discours.

« Ce ne sont pas des mots que j'utilise. Je pense que des crimes de guerre sont commis, c'est à la justice internationale qu'il appartiendra de décider quelles sont les sanctions nécessaires », commente-t-il. Selon lui, ce type de rhétorique employée le 26 mars pourrait conduire à « donner des excuses pour provoquer de l’escalade ».

Or, ce chemin de la désescalade est « difficile », considère l’ancien Premier ministre Belge. « Je suis amené à travailler pour faire en sorte qu’on puisse cesser le feu le plus vite possible, à voir le déclenchement d’un réel processus de paix dès que ce sera possible », rappelle-t-il. « Frappé » du caractère « de plus en plus isolé » de Vladimir Poutine après un mois de guerre en Ukraine, le président du Conseil européen appelle donc à ne pas jeter de l’huile sur le feu. « Ce n’est pas par plaisir mais par nécessité, selon nous les Européens, que l’on doit maintenir un fil de discussion avec Vladimir Poutine. Si on veut faire progresser des possibles convois humanitaires, des couloirs humanitaires, des contacts sont indispensables. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Poutine qualifié de « boucher » : « Ce ne sont pas des mots que j’utilise », réagit le président du Conseil européen
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le