Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a déclaré lundi que Jean-Luc Mélenchon n'était "pas un adversaire" mais pas pour autant "la solution", estimant s'être "fait avoir plein de fois" par la gauche.
"Il y a une dynamique Mélenchon (...) tant mieux pour lui", a déclaré Philippe Poutou sur RMC/BFMTV.
"Ce n'est pas un adversaire", a-t-il ajouté, évoquant des "points communs", comme les revendications contre les politiques libérales.
"Mais les points de désaccord, c'est qu'on pense que ce n'est pas Mélenchon la solution, ce n'est pas +moi je+, ce n'est pas parce qu'on aura un super président" (...) "la solution, c'est dans la rue que ça se passera", a-t-il continué.
Pour autant, si Jean-Luc Mélenchon est au second tour, il votera "certainement" pour lui. "C'est quasiment oui", a-t-il dit, alors que "c'est quasiment non" pour l'hypothèse Emmanuel Macron, et "non" pour celle François Fillon.
La "nouvelle majorité à gauche", "on l'a déjà vécu, on s'est fait avoir quand même plein de fois",a-t-il continué, rappelant avoir voté pour François Hollande en 2012.
"Mais pas parce qu'on espérait un Hollande, parce qu'on disait +il faut dégager l'autre con, enfin, le Sarkozy", a-t-il précisé.
"Mais combien de fois on s'est fait avoir là dessus ? Combien de fois la gauche a dit +on va régler vos problèmes on va s'en occuper+. Donc du coup à un moment donné, il faut arrêter les raccourcis, le vote utile ça va être de dire (..) il faut qu'on vote pour notre camp social".