Poutou (NPA) revendique 400 parrainages, critique des « imprécisions » du Conseil constitutionnel
Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou a revendiqué mardi "à peu près 400 parrainages" pour sa candidature...

Poutou (NPA) revendique 400 parrainages, critique des « imprécisions » du Conseil constitutionnel

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou a revendiqué mardi "à peu près 400 parrainages" pour sa candidature...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou a revendiqué mardi "à peu près 400 parrainages" pour sa candidature à la présidentielle et critiqué des "imprécisions" du Conseil constitutionnel quant aux règles d'envoi des signatures par la poste.

Selon le dernier comptage du Conseil constitutionnel mardi, Philippe Poutou disposait de 357 parrainages. Dans un communiqué mardi soir, le NPA a néanmoins assuré "qu'au moins 420 formulaires (étaient) arrivés au Conseil constitutionnel" et qu'il avait "maintenant 460 parrainages assurés".

Plus tôt dans la journée, le parti, qui alerte depuis plusieurs semaines sur ses difficultés à réunir les 500 parrainages indispensables pour se présenter, avait demandé des "précisions" au Conseil constitutionnel sur l'organisation des derniers jours.

Les formulaires de parrainages sont officiellement acceptés par le Conseil constitutionnel jusqu'à vendredi 18h.

"A l'heure actuelle, nous ne savons pas ce que fera le Conseil constitutionnel si des parrainages envoyés le jeudi 16 mars arrivent au-delà du 17. Le cachet de la Poste, qui fait foi dans toutes les administrations, risque en effet d'être ignoré", s'est inquiété le parti.

Il s'est également interrogé sur la possibilité qu'il accepte "des formulaires directement déposés, dans leur enveloppe, le vendredi 17 mars". "Les mettra-t-il à la poubelle, en prenant le risque d'annuler la candidature du seul ouvrier de cette élection?".

Interrogé par l'AFP, le Conseil constitutionnel a confirmé que la limite de vendredi à 18H00 concernait bien la réception des parrainages et non leur envoi. De même source, on a assuré "anticiper la réception par voie postale le vendredi matin puis par des transporteurs privés l'après-midi".

Le dépôt direct de formulaire est en effet proscrit, explique l'institution qui rappelle que les élus avaient trois semaines pour les envoyer et que le Conseil en réceptionne entre 500 et 600 par jour.

"Des centaines de militants passent des milliers d'heures au téléphone et sur les routes pour arracher les dernières signatures", a expliqué le porte-parole du NPA Olivier Besancenot lors d'une réunion publique à Paris mardi.

Interrogé dans la salle sur l'éventualité de ne pas pouvoir finalement présenter la candidature de M. Poutou, il a assuré qu'il ne pouvait "pas l'entendre". "S'il n'était pas candidat, je ne me sentirais pas représenté", a-t-il prévenu, parlant de la campagne actuelle comme d'"un mix entre +Faites entrer l'accusé+ et un concours de sosies".

Regrettant qu'une fois encore l'extrême gauche n'ait pas réussi à s'entendre sur une candidature commune, l'ancien candidat aux présidentielles de 2002 et 2007 a résumé: "la raison fondamentale, c'est le pouvoir".

"Lutte ouvrière n'a jamais voulu (...), Jean-Luc Mélenchon a rendez-vous avec l'histoire, il n'a pas imaginé une seconde qu'il pourrait ne pas être candidat", a-t-il ironisé à propos du candidat de La France insoumise. "On se voit entre dirigeants de différentes organisations mais à mesure que les élections arrivent, ça s'étiole", a-t-il regretté.

Quant au socialiste Benoît Hamon, il a prévenu que "pour refonder quelque chose, il faudra s'éloigner le plus possible de la rue de Solférino", siège du PS.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Poutou (NPA) revendique 400 parrainages, critique des « imprécisions » du Conseil constitutionnel
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Poutou (NPA) revendique 400 parrainages, critique des « imprécisions » du Conseil constitutionnel
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le