Pouvoir d’achat : Bruno Le Maire annonce aux sénateurs qu’ils auront droit à 350 millions d’euros supplémentaires pour amender le texte
Lors de la discussion générale du projet de loi « paquet pouvoir d’achat », Bruno Le Maire a souhaité « fixer un cap » aux dépenses que pourrait voter le Sénat. L’Assemblée nationale ayant rajouté pour 350 millions de mesures, le Sénat aurait le droit à la même somme, pour tenir l’objectif de 5 % de déficit public en 2022 fixé par l’exécutif.

Pouvoir d’achat : Bruno Le Maire annonce aux sénateurs qu’ils auront droit à 350 millions d’euros supplémentaires pour amender le texte

Lors de la discussion générale du projet de loi « paquet pouvoir d’achat », Bruno Le Maire a souhaité « fixer un cap » aux dépenses que pourrait voter le Sénat. L’Assemblée nationale ayant rajouté pour 350 millions de mesures, le Sénat aurait le droit à la même somme, pour tenir l’objectif de 5 % de déficit public en 2022 fixé par l’exécutif.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un peu particulier de l’annoncer en début de discussion générale, alors que personne d’autre n’a pris encore pris la parole sur le sujet en séance. Qu’à cela ne tienne, Bruno Le Maire a tenu à « fixer le cap » pour les débats au Sénat, dans un contexte de renchérissement de la dette française. « Je veux redire avec beaucoup de gravité que chaque euro compte et que le rétablissement des finances publiques françaises n’est pas négociable. Je suis le garant du respect de cet engagement du Président de la République et du retour à l’équilibre dans les finances publiques », a déclaré le ministre de l’Economie.

« Si ça ne le dérange pas, nous allons quand même débattre »

Et dans cet esprit de rigueur budgétaire, Bruno Le Maire a souhaité fixer « des lignes claires » sur les dépenses supplémentaires que pourrait consentir le gouvernement lors de l’examen du « paquet pouvoir d’achat » au Sénat, en se basant sur ce qui avait été fait à l’Assemblée : « Lors de nos débats à l’Assemblée nationale, nous avons réussi à maintenir le cap. Nous sommes rentrés avec 20 milliards d’euros supplémentaires d’aides pour nos compatriotes et nous sortons de l’Assemblée avec un texte qui engage 350 millions de dépenses supplémentaires. Cela me paraît responsable et raisonnable. » Ainsi, au Sénat, Bruno Le Maire estime que dans un bicamérisme égalitaire « qu’à l’issue nos débats au Sénat, nous puissions avoir des augmentations de dépenses comparables, de l’ordre de 350 millions de dépenses supplémentaires. »

Mais pourquoi ce chiffre qui pourrait a priori paraître quelque peu arbitraire avant même d’avoir eu des débats sur le fond ? « Tout simplement parce qu’il nous permet de tenir nos 5 % de déficit public en 2022 », répond Bruno Le Maire, qui réaffirme l’importance d’avoir des « objectifs chiffrés » en termes de finances publiques. Pour le ministre de l’Economie, l’examen du « paquet pouvoir d’achat » au Parlement « doit nous amener à 700 millions d’euros supplémentaires, ni plus, ni moins. » Un « cap » loin de satisfaire tout le monde au Sénat. « Si ça ne le dérange pas, nous allons quand même débattre », a répondu la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie sur twitter.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Pouvoir d’achat : Bruno Le Maire annonce aux sénateurs qu’ils auront droit à 350 millions d’euros supplémentaires pour amender le texte
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le