Ce mercredi, Patrick Kanner, présidente du groupe socialiste au Sénat et sénateur du Nord, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur a évoqué la proposition de destitution validée hier par le bureau de l’Assemblée nationale. Il a également rappelé sa position vis-à-vis de La France insoumise, estimant qu’il ne souhaitait pas que « La France insoumise donne le « la » de la politique à gauche dans ce pays ».
Pouvoir d’achat : Bruno Le Maire annonce aux sénateurs qu’ils auront droit à 350 millions d’euros supplémentaires pour amender le texte
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C’est un peu particulier de l’annoncer en début de discussion générale, alors que personne d’autre n’a pris encore pris la parole sur le sujet en séance. Qu’à cela ne tienne, Bruno Le Maire a tenu à « fixer le cap » pour les débats au Sénat, dans un contexte de renchérissement de la dette française. « Je veux redire avec beaucoup de gravité que chaque euro compte et que le rétablissement des finances publiques françaises n’est pas négociable. Je suis le garant du respect de cet engagement du Président de la République et du retour à l’équilibre dans les finances publiques », a déclaré le ministre de l’Economie.
« Si ça ne le dérange pas, nous allons quand même débattre »
Et dans cet esprit de rigueur budgétaire, Bruno Le Maire a souhaité fixer « des lignes claires » sur les dépenses supplémentaires que pourrait consentir le gouvernement lors de l’examen du « paquet pouvoir d’achat » au Sénat, en se basant sur ce qui avait été fait à l’Assemblée : « Lors de nos débats à l’Assemblée nationale, nous avons réussi à maintenir le cap. Nous sommes rentrés avec 20 milliards d’euros supplémentaires d’aides pour nos compatriotes et nous sortons de l’Assemblée avec un texte qui engage 350 millions de dépenses supplémentaires. Cela me paraît responsable et raisonnable. » Ainsi, au Sénat, Bruno Le Maire estime que dans un bicamérisme égalitaire « qu’à l’issue nos débats au Sénat, nous puissions avoir des augmentations de dépenses comparables, de l’ordre de 350 millions de dépenses supplémentaires. »
Mais pourquoi ce chiffre qui pourrait a priori paraître quelque peu arbitraire avant même d’avoir eu des débats sur le fond ? « Tout simplement parce qu’il nous permet de tenir nos 5 % de déficit public en 2022 », répond Bruno Le Maire, qui réaffirme l’importance d’avoir des « objectifs chiffrés » en termes de finances publiques. Pour le ministre de l’Economie, l’examen du « paquet pouvoir d’achat » au Parlement « doit nous amener à 700 millions d’euros supplémentaires, ni plus, ni moins. » Un « cap » loin de satisfaire tout le monde au Sénat. « Si ça ne le dérange pas, nous allons quand même débattre », a répondu la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie sur twitter.