Pouvoir d’achat : le compromis trouvé sur le prix des carburants devrait être voté au Sénat

Pouvoir d’achat : le compromis trouvé sur le prix des carburants devrait être voté au Sénat

Samedi, gouvernement et députés LR sont parvenus à un accord pour augmenter la ristourne de 18 à 30 centimes par litre sur le prix de l’essence au mois d’octobre. Majoritaire à la chambre haute, le patron de la droite sénatoriale, Bruno Retailleau a annoncé qu’il soutiendrait cet accord lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative, dans les prochains jours.
Simon Barbarit

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Les Républicains voulaient un blocage des prix à la pompe à 1,50 euro le litre. Le gouvernement voulait remplacer la remise de 18 centimes par litres, mise en place en avril dernier, par un dispositif ciblé sur les gros rouleurs. Le point de friction a finalement débouché sur un compromis, samedi, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative.

« La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a détaillé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. A cela s’ajoute la remise de 20 centimes à la pompe annoncée vendredi par TotalEnergies. « Vous auriez dans certaines stations-service en France un carburant à 1,50 euro », a poursuivi le ministre, soit le seuil défendu par Les Républicains.

Devant la menace brandie d’une taxe sur les « superprofits », le géant pétrolier avait promis une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre (puis 10 centimes jusqu’à la fin de l’année).

Satisfait par ces annonces, le groupe de droite a retiré ses amendements, ouvrant la voie à une adoption de la remise.

« Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euros parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée, la députée LR, Véronique Louwagie.

A quelques jours de l’examen du texte au Sénat, le patron de la droite sénatoriale, Bruno Retailleau indique que son groupe, majoritaire au Sénat, soutiendra ce compromis. « J’ai toujours dit qu’un litre à 1,50 euro me paraissait trop coûteux pour les finances publiques », indique-t-il dans Le Parisien.

L’argument budgétaire a d’ailleurs été mis en avant par Bruno Le Maire. « Nous n’aggravons pas le déficit […] Notre méthode est de faire participer l’Etat et les entreprises », a-t-il défendu.

A gauche, les députés ont alerté sur le caractère temporaire de la remise. Le député (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT), Charles de Courson a lui dénoncé une « superbe opération marketing pour Total ». Un groupe qui ne « recouvre qu’entre 20 et 25 % des parts du marché » Vous connaissez beaucoup de stations Total en zone rurale ? Elles sont rarissimes », a-t-il rappelé.

« Nous pourrions prévoir une aide spécifique aux petites stations rurales », a proposé le ministre.

Quant à l’indemnité carburant transport (ICT), ciblée sur les gros rouleurs et les classes populaire, qualifiée « d’usine à gaz », par la droite, elle est reportée au projet de loi de finances pour 2023.

Pour mémoire, l’« indemnité carburant travailleurs » était de 100 à 300 euros, fonction du niveau de revenu et de la distance parcourue, pour les salariés qui utilisent leur voiture pour aller travailler. Elle était prévue initialement pour entrée en vigueur en octobre.

 

 

 

 

 

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