Préfecture de police : attaqué sur sa communication, Castaner se défend

Préfecture de police : attaqué sur sa communication, Castaner se défend

Le jour de l’attaque de la préfecture de police, « j’ai tenu des propos de vérité » s’est défendu Christophe Castaner. L’auteur des faits « n’était, au moment où j’ai parlé, connu pour aucun signe de radicalisation » a souligné le ministre de l’Intérieur.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mis en cause par certains sur sa communication le jour de l’attaque, où Christophe Castaner avait affirmé que l’auteur des faits n’avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d'alerte », le ministre de l’Intérieur, auditionné par la commission des lois du Sénat, a voulu que « les choses soient très claires » et a rappelé le contexte de ses affirmations.

« On a beaucoup évoqué les propos que j’ai tenus ce jour-là. J’ai tenu des propos de vérité. La vérité des collègues de bureau avec qui j’ai discuté l’après-midi. La vérité du dossier administratif de cet agent. La vérité de nos fichiers divers et variés. La vérité de la DGSI que nous avons consultée sur ce cas-là. Cet individu n’était, au moment où j’ai parlé, connu pour aucun signe de radicalisation » précise bien Christophe Castaner. Il ajoute :

« Je trouve franchement que ce petit procès, non pas à moi, mais aux gens qui n’auraient pas désigné… Pour prendre une décision administrative pour muter un agent, (...) il faut des éléments. Ils ne sont pas remontés. C’est pour ça que j’ai parlé de faille, mais pas de faute. Car c’est à la justice de dire s’il y a eu faute ou pas ».

Quant à savoir si d’autres fonctionnaires de police pourraient avoir un profil similaire à celui de Mickaël Harpon, Christophe Castaner affirme que « personne ne peut vous dire, droit dans les yeux, « non il n’y a personne qui correspond à ce profil-là » ».

« Au moment où je vous parle, il y a une quarantaine de cas signalés dans la police nationale » explique le ministre de l’Intérieur, et « 6 révocations ont été engagées ». « Il en reste 19 qui ont fait l’objet d’un signalement mais dont les autorités ont considéré qu’il n’était pas caractéristique d’une radicalisation. Ce n’est pas parce que quelqu’un marque un signe de conversion religieuse, qu’il est forcément radicalisé et qu’il doit forcément être écarté. Mais s’il est sur un poste sensible, il ne faut pas hésiter, en dialogue avec l’agent » soutient le ministre, qui ajoute que « sur les 19 identifiés, nous avons pratiqué des mutations et même des mutations hors périmètre de la police ».

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Préfecture de police : attaqué sur sa communication, Castaner se défend
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le