Premiers pas à l’Assemblée pour Sylvain Maillard, nouvel élu REM

Premiers pas à l’Assemblée pour Sylvain Maillard, nouvel élu REM

Photo officielle, récupération de l'écharpe tricolore et découverte du Palais Bourbon... Sylvain Maillard, nouvel élu de la...
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Photo officielle, récupération de l'écharpe tricolore et découverte du Palais Bourbon... Sylvain Maillard, nouvel élu de la République en marche (REM), a fait sa "rentrée" mardi à l'Assemblée nationale, suivant un parcours bien orchestré.

M. Maillard, entrepreneur de 43 ans élu dès le premier tour dans la 1ère circonscription de Paris, a évoqué "un moment fort" et sa "fierté" notamment d'être "le premier", devant une nuée de journalistes.

Très à l'aise, donnant des interviews en anglais et en allemand, cet élu municipal du IXe arrondissement de Paris estampillé "société civile", qui court les médias depuis son élection, a fait le tour du Palais-Bourbon suivant une mise en scène très organisée.

Accompagné par une femme huissier, il a procédé aux formalités d'enregistrement et fait des photos officielles, notamment dans l'hémicycle. Il a également récupéré la "mallette" contenant notamment l'écharpe tricolore et le "baromètre", insigne porté dans des cérémonies publiques.

"C'est très beau", "c'est comme à la télé, toujours un peu plus petit", a-t-il commenté, ravi, en découvrant la salle des Quatre Colonnes, où les députés croisent les journalistes, et celle attenante des Pas perdus.

Mais "on vient pour faire, on ne vient pas pour être", a-t-il souligné, précisant qu'il ne ferait "probablement" qu'un seul mandat et poursuivrait son activité dans sa PME d'import-export de composants électroniques "une journée par semaine" pour "garder les pieds sur terre".

Cet ancien porte-parole d'Emmanuel Macron pendant la campagne, qui a milité à l'UDF, au Nouveau Centre puis à l'UDI, a aussi évoqué une "obligation de réussite" après une présidentielle pas "classique", observant que "les Français ne nous donnent pas un blanc-seing".

En fin de matinée, le second député REM élu au premier tour, le régionaliste Paul Molac a, lui, fait son retour, "honoré" d'avoir été reconduit dans le Morbihan, y voyant un effet de son "pragmatisme", terme aussi mis en avant par M. Maillard.

Dans les jardins de l'Assemblée, cet ex-membre du groupe écologiste de la précédente législature puis du groupe Socialiste écologiste et républicain (SER) s'est dit pas inquiet par l'afflux de novices, assurant qu'il ne jouerait pas le rôle de "grand-papa".

"Si jamais ils se servent de leur cerveau, sont humbles, regardent et essayent de bien faire, ce n'est pas inquiétant", a-t-il dit, rappelant qu'il était lui-même nouveau il y a cinq ans.

Invité à réagir un peu plus tard sur BFMTV aux propos de M. Maillard mardi matin sur France Inter sur une forme de +dégagisme+ des "politiciens professionnels" souhaité par REM, il a appelé à "l'humilité" et à ne pas "caricaturer" ses ex-collègues. Il a cité "des gens qui ont très bien fait leur travail", comme les socialistes Dominique Raimbourg ou Jean-Jacques Urvoas "qui risquent de ne pas revenir", le premier n'étant pas au second tour, le second en ballottage.

Comme MM. Molac et Maillard, les deux autres députés élus au 1er tour, les sortants Stéphane Demilly (UDI, 5e Somme) et Napole Polutele (DVG, Wallis et Futuna) devaient également venir remplir ces formalités, avant la nuée post-second tour la semaine prochaine.

En 2012, avec une abstention moindre, ils étaient 36 à avoir été élus dès le premier tour.

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