Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.
Clarisse Guibert

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Au lendemain de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence des Républicains, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, issue du parti de droite, voit en Bruno Retailleau « un bon candidat ». En effet, en participant au gouvernement, les Républicains montrent que le parti « recèle de personnalités dont les talents sont utiles à la France » et le ministre « en fait partie », analyse-t-elle. Aujourd’hui, la porte-parole se réjouit « de l’effervescence et de l’enthousiasme » autour du parti.

« Il faut travailler à l’union » pour la prochaine présidentielle, estime Sophie Primas

Au-delà de la présidence des Républicains, la droite et le centre s’interrogent depuis plusieurs jours sur les modalités de désignation d’un ou plusieurs candidats à la prochaine élection présidentielle. Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin s’est dit favorable à une candidature unique, qui pourrait « s’imposer » ou se dégager à l’issue d’une « primaire ouverte ». De son côté, la porte-parole du gouvernement s’inscrit dans la ligne du ministre : « face à la recomposition politique de notre pays, nous n’avons pas d’autre choix que de ne présenter qu’un seul candidat ou qu’une seule candidate », affirme-t-elle.

Sur les modalités, Sophie Primas ne se dit « pas contre les primaires ouvertes » pour élire le candidat unique. Elles permettraient de « créer une envie de droite, un débat et un élan dans le pays », comme en 2017, même si ces dernières se sont « mal finies », selon ses propres mots.

« Si on ne traite que le droit du sol, on ne traite pas l’essence du problème » pour la porte-parole du gouvernement

Sophie Primas a ensuite évoqué l’idée du débat sur le droit du sol, lancée par le même ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Pour la porte-parole du gouvernement, restreindre les discussions au droit du sol « c’est se tromper complètement de sujet » et « nous ne sommes pas dans une configuration politique assez apaisée » pour entamer « un débat apaisé sur le sujet ». La question du droit du sol doit être « un sujet de présidentielle », déclare-t-elle sur notre plateau.

Cependant, Sophie Primas confirme qu’il y aura des « discussions » sur l’immigration, dont elle ne connait pas encore les modalités. Le 7 février dernier, le Premier ministre François Bayrou avait proposé un débat plus large sur le sujet, à propos de l’identité française. La porte-parole du gouvernement estime, en effet, que les débats devraient porter sur « l’ensemble des sujets qui concernent l’immigration ».

Fin de vie : « La position du Premier ministre est très clair : il y aura deux textes » précise Sophie Primas

Enfin, la porte-parole du gouvernement a précisé les véhicules législatifs pour le projet sur la fin de vie. François Bayrou souhaite « deux textes », un qui porte sur les soins palliatifs, et l’autre sur la question de l’aide active à mourir, et il veillera à ce que les discussions sur les deux lois « se fassent en même temps ». En effet, pour le gouvernement il y a un « continuum » entre les deux sujets.

Sur les modalités, Sophie Primas affirme que les parlementaires ne repartiront pas « de zéro », mais des discussions entamées à l’Assemblée nationale avant la dissolution décidée par le Président de la République. Un « calendrier » est également prévu : les textes seront déposés en conseil des ministres au mois de mai prochain.

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