Dans la dernière ligne droite de la campagne pour l’élection à la présidence des LR, Bruno Retailleau a promis de remettre la droite en position de force pour le scrutin présidentiel de 2027. « Nous avons vocation à avoir notre étendard LR […] en 2027 », a affirmé le ministre de l’Intérieur, pour son grand meeting de fin de campagne, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
« Si je suis entré au gouvernement, c’est pour prendre les Français à témoins, leur dire ce que nous pourrons faire demain »
« Nous serons une droite audacieuse, courageuse, victorieuse, parce que dans huit jours, nous remporterons une belle victoire. Et cette victoire sera le prélude à d’autres victoires. Je vous le promets. Car le chemin qui va commencer dimanche prochain sera un chemin lumineux, un chemin sur lequel nous cheminerons d’un pas sûr, d’un pas fier », a lancé Bruno Retailleau, devant 2000 militants, selon l’AFP, et 3000 revendiqués par l’équipe de l’homme fort de la droite.
Il répond ainsi à l’une des attaques de son rival, Laurent Wauquiez, qui a évoqué « des bruits » sur un pacte pour la présidentielle entre Bruno Retailleau et Édouard Philippe, le patron d’Horizons.
Alors que le président du groupe LR de l’Assemblée lui reproche de ne pas avoir les mains libres au gouvernement, l’ancien sénateur apporte là aussi sa réponse. « Bien sûr, on a des limites, on a des contraintes. Je ne peux pas faire tout ce que j’aimerais, tout ce que je révérais de faire. Mais on a préparé l’avenir, en faisant bouger des lignes. Si je suis entré au gouvernement, c’est pour prendre les Français à témoins, pour leur dire ce que nous pourrons faire aussi demain. Nous avons déjà un bilan », lance le candidat (voir le reportage de Yann Haefele, vidéo ci-dessus).
« Laurent Wauquiez je l’aime bien, mais il est un peu trop mou »
Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé face à un public acquis, au premier rang duquel figuraient des ténors du parti. Parmi eux, le président du Sénat Gérard Larcher, celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas et la présidente de la fédération de Paris Agnès Evren.
Chez les militants présents, on salue « un homme volontaire » (voir la première vidéo). « Les Français voient que quand les hommes politiques veulent, ça peut se traduire dans les actes », lance l’un d’eux. « Laurent Wauquiez je l’aime bien, mais il est un peu trop mou. Il est moins affirmé que Bruno Retailleau. Et Retailleau franchement, il dit les termes, il est sincère dans son discours », apprécie un autre.
« Si vous en cherchez chez Bruno Retailleau, vous les attendrez longtemps, Bruno Retailleau, c’est l’homme du fond »
Pour le fidèle Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, Bruno Retailleau s’est montré « convaincant et sincère », avec « une volonté d’élever le débat. Parfois, le débat politique est au raz du caniveau. Avec Bruno Retailleau, on a des citations, on fait appel à l’histoire. Et on fait appel à ce qu’est un grand pays ».
Tout du long de la campagne, le ministre a assuré qu’il ne voulait pas rentrer dans les attaques personnelles. « Son concurrent, il fait des petites phrases, il fait des punchlines. Si vous en cherchez chez Bruno Retailleau, vous les attendrez longtemps. Bruno Retailleau, c’est l’homme du fond, des grands principes. La politique, c’est d’abord des grands principes. C’est d’abord du fond, c’est parler de la France, ce n’est pas chercher la petite phrase qui fera le buzz, c’est élever l’âme du pays. C’est pour cela qu’il y a une rencontre entre les Français de droite et Bruno Retailleau », soutient Max Brisson. Regardez :